jeudi 27 octobre 2016

RECETTE DE SOURATE YASSIN POUR AMENER LE BONHEUR, PROTECTION , ÉGALEMENT ÉFICACE POUR REPOUSSER UN MALHEUR

Je publie aujourd’hui pour vous une recette très éficace pour attirer le bonheur,  et également très éficace pour la protection et repousser le malheur quelque soit son origine,  que cela soit naturel,  provoqué par un enemi, ou même un jiin. Avec cette recette vous pouvez vous libérer de tous les malheurs qui vous rongent.
Pour cela il a 2 chemins:-
1. Pour attirer le bonheur.
2 RAKKA.
Fâtihah + Alam Nachra 1 fois
Fâtihah + Izaja1 fois
Istighfar 100 fois
Çallat a la Nabih saw 100 fois

Méthode de la lecture de la Sourate Yassin.
Lire la Sourate Yassin jusqu’au premier Moubine ensuite faire le zikr suivant
SALAMOUN QAWLAN MIN RABBIN RAHIM 111 FOIS
Reprendre la lecture du début et s’arrêter au deuxième Moubine ensuite faire le zikr suivant
SALAMOUN QAWLAN MIN RABBIN RAHIM 222 FOIS
Reprendre la lecture du début et s’arrêter au troisième Moubine ensuite faire le zikr suivant
SALAMOUN QAWLAN MIN RABBIN RAHIM 333 FOIS
Reprendre la lecture du début et s’arrêter au quatrième Moubine ensuite faire le zikr suivant
SALAMOUN QAWLAN MIN RABBIN RAHIM 444 FOIS
Reprendre la lecture du début et s’arrêter au cinquième Moubine ensuite faire le zikr suivant
SALAMOUN QAWLAN MIN RABBIN RAHIM 555 FOIS
Reprendre la lecture du début et s’arrêter au sixième Moubine ensuite faire le zikr suivant
SALAMOUN QAWLAN MIN RABBIN RAHIM 666 FOIS

Reprendre la lecture du début et s’arrêter au verset suivant et faire le zikr de ce Verset 2000 fois
WA ZAL’LAL NAHA LAHOUM FA MINHA RAKOUBOUHOUM WA MINEHA YA KOULOUNE 2000 FOIS
Continuez la lecture jusqu’au septième Moubine ensuite faire le zikr suivant
SALAMOUN QAWLAN MIN RABBIN RAHIM 777 FOIS
IN CHA ALLAH VOUS NE MANQUEREZ DE RIEN CONCERNANT LE BONHEUR.

2. Pour repousser un malheur imminent qui vous ronge ou une crainte peut importe son origine suivez les naffilas suivant et la méthode de zikr.

2 RAKKA.
Fâtihah + Sourate Az- zalzalat 1 fois
Fâtihah + Sourate Al-Fil 1 fois
Istighfar 100 fois
Çallat a la Nabih saw 100 fois
Méthode de la lecture de la Sourate Yassin.
Lire la Sourate Yassin jusqu’au premier Moubine ensuite faire le zikr suivant
SALAMOUN QAWLAN MIN RABBIN RAHIM 777 FOIS
Reprendre la lecture du début et s’arrêter au deuxième Moubine ensuite faire le zikr suivant
SALAMOUN QAWLAN MIN RABBIN RAHIM 666 FOIS
Reprendre la lecture du début et s’arrêter au troisième Moubine ensuite faire le zikr suivant
SALAMOUN QAWLAN MIN RABBIN RAHIM 555 FOIS
Reprendre la lecture du début et s’arrêter au quatrième Moubine ensuite faire le zikr suivant
SALAMOUN QAWLAN MIN RABBIN RAHIM 444 FOIS
Reprendre la lecture du début et s’arrêter au cinquième Moubine ensuite faire le zikr suivant
SALAMOUN QAWLAN MIN RABBIN RAHIM 333 FOIS
Reprendre la lecture du début et s’arrêter au sixième Moubine ensuite faire le zikr suivant
SALAMOUN QAWLAN MIN RABBIN RAHIM 222 FOIS

Reprendre la lecture du début et s’arrêter au verset suivant et faire le zikr de ce Verset 2000 fois
WA ZAL’LAL NAHA LAHOUM FA MINHA RAKOUBOUHOUM WA MINEHA YA KOULOUNE 2000 FOIS
Continuez la lecture jusqu’au septième Moubine ensuite faire le zikr suivant
SALAMOUN QAWLAN MIN RABBIN RAHIM 111 FOIS
JE VOUS ASSURE FRÈRE ET SOEURS NON SEULEMENT VOUS AUREZ REPOUSSÉ LE MALHEUR,  MAIS AUSSI CI CELA VENAIT D’UN ENEMI OU UN JIIN, IL RETROUVERA AUSSITÔT QUE VOUS AUREZ FINI DES PROBLÈMES QUE SEULE ALLAH POURA L AIDER ET REGLER.
VOS BIENS SERONT TOUJOURS PROTÉGÉ AINSI QUE VOTRE BIEN ÊTRE.
JE PRIE ALLAH DE FACILITER CEUX QUI FERONT CE ZIKR POUR AVOIR LES MEILLEURS RÉSULTATS.
N.B A FAIRE 1 FOIS CHAQUE MOIS.
BONNE CHANCE

VOTRE FRÈRE MANOJ
LE SECRET ET LES BIENFAITS DE LA SOURATH FATHIA PAR EL HADJ ABDEL KHADER MOUSTAPHA

Les bienfaits des sourates sont innombrables. Parmi  les sourates du coran, la sourate al-fathia est la première selon l’ordre du classement et la 5ième dans  l’ordre  de la révélation.  Nous allons découvrir tous ses vertus et bienfaits dans cet article.La sourate Fatiha est parmi les plus imminentes et/ou la plus importante des sourates du coran. Elle a de nombreuses vertus et bienfaits que nous allons voir plus bas. La même sourate possède plusieurs noms que nous allons aussi découvrir.  Commençons avec la constitution de la sourate Fatiha. Elle compte 7 versets. Le chiffre 7 a un très grand symbolisme et a une connotation magique et sacrée.  Le 7 symbolise   l’achevé. C’est donc une sourate complète. Elle peut remplacer toutes les sourates du courant sans pour autant que d’autres sourates la remplacent. Elle ne peut être lue à moitié. Elle est toujours récitée en entier. Chacune de ces versets   traduit  l’immensité de Dieu et de sa religion. Ce que vous allez lire ici n'est pas une interprétation selon le  tafsir.Les 7 versets  de  la sourate  Fatiha  Verset1:    Bismillahir-rahmanir-rahim =  au nom d’Allah, le très miséricordieux, le tout miséricordieux.Bismillah: qui peut être lu (bi-ismi-allah). Au nom d’Allah. C’est l’essence de tout ce qui existe, qui a existé et qui existera. Tout est issu de lui. C’est l’océan divin et la quintessence de tous les alchimistes. Cette courte phrase est d’une puissant indescriptible. Elle anéantie tout esprit maléfique grâce à la puissance de Dieu. Lorsqu’elle est prononcée, le démon s’enfuit à toute jambe. Celui qui le prononce en toute sincérité se met directement sous protection divine. Allah est le nom propre de Dieu. On dit Ya Allah pour acquérir la puissance sur les éléments. Il est conseillé de commencer tout ce qu’on fait en prononçant Bismillah.Ar-Rahman : le très miséricordieux. Ce nom divin est un attribut qui vient qualifier le nom propre Allah ! C’est donc une qualité de Dieu que ce Rahman. On dit Ya Rahman pour avoir la grâce.Ar-Rahim : le tout miséricordieux. Il est aussi attribut du nom Allah. Il signifie celui qui pardon et qui accorde sa grâce à qui il veut.Verset2 :   Al-Hamdou Lillahi Rabbi Al-Âlamin  = louange à Allah, seigneur des mondes.  Ce verset de la Fatiha est une prière de gratitude. En exprimant votre gratitude à Dieu, vous recevez plus de ces dons. Je l’ai  dit plusieurs dans mes autres articles. En récitant ce verset, vous reconnaissez les bienfaits de Dieu et vous implorez sur vous la bénédiction. Alhamdou lilallahi: c’est une prière de  gratitude. En le disant plusieurs fois, vous appelez la grâce de Dieu sur vous. C’est une façon de dire "merci seigneur".Rabbil alamina : lors que vous dite « al hamdou lilallah », c’est louange à Dieu. Cette partie du deuxième verset complète en  qualifiant celui à qui vous exprimez votre gratitude de « Rabbil alamina, » c'est-à-dire, "Seigneur de l’univers". Rabbi veut dire « seigneur ».On dit aussi ya rabbipour dire "mon seigneur". Dans une autre version, elle est plus affectueuse. En disant ya rabbi, c’est un peu comme vous vous adressez à votre père spirituel. Et c'est ça qui est vrai.Verset 3 :  Ar-rahmanir-rahim =  le tout miséricordieux, le très miséricordieuxLe tout miséricordieux : Celui qui donne des bénédictions et de la prospérité à tous les êtres sans distinction. Ya-Rahman apporte la paix, la bénédiction et aide à  se souvenir d’une chose apprise.Le très miséricordieux : Celui qui donne des bénédictions et la prospérité à ceux qui utilisent ses dons comme l’a dit Allah. Ya-Rahim favorise l’amour et l’affection des gens.Verset4 : maliki yawmidine = roi du jour de la résurrection. Ce verset vient une fois de plus qualifier Dieu dans toute sa majesté. Maliki, c’est un roi suprême. Un roi qui à tous les pouvoirs et qui doit être craint. Ya malik  veut dire  «  le souverain ». Il est souvent utiliser dans une chéchia pour la domination et pour forcer le respect des autres.Verset 5: iyaka nahboudou wa iyaka nastakime = c’est toi que nous adorons et nous cherchons aussi de l’aide auprès de toi.Ce verset particulièrement intéressant. Lorsque vous dites à Dieu : c’est toi que j’adore et c’est auprès de toi que j’attends de l’aide ou l’assistance, nul ne doute que vous ne manquerez de rien. C’est la solution à vos problèmes.Verset 6 : Ihdinas suratal moustakima = dirige nous dans le chemin de la droitureVerset 7 :  suratal lazina en amta alayyim guairil magdoubi alayyim wa dâlina =  Le chemin de ceux sur qui tu as accordé ta bénédiction. Que ce chemin ne soit pas le chemin de ceux  sur qui tu as mis ta colère.Encore un verset de droiture dans la foi et la lumière. Dieu vous guide dans la lumière. Dans un sens plus large lors que vous priez pour une affaire, ce verset peut vouloir dire : «dirige-moi vers des solutions justes et des décisions judicieuses ». suratal lazina en amta alayyim = le chemin de ceux sur qui tu as accordé ta bénédiction.Dieu vous guide dans le bon chemin et vous évite de vous diriger dans le chemin de la perdition. Il vous évite de prendre le chemin du diable. Il vous protège en vous maintenant dans sa lumière. Ce verset sert dans la prise de décision.  guairil magdoubi alayyim wa dâlina = Que ce chemin ne soit pas le chemin de ceux  sur qui tu as mis ta colère.Verset de guidance et de protection contre des suggestions sataniques et démoniaques.Comme nous venons de voir en détaillant la sourate fathia, elle est complète. C’est pourquoi elle est appelée la sourate « mère du coran ». Sans elle dans une prière, cette dernière est nulle.Les noms divins contenus dans sourate fatihaNous avons identifié 5 noms divins. D’autres diront que c’est plus. Ya-Allahou, c’est le tout puissant nom propre de Dieu. Ya-Rahman, c’est un attribut qui qualifie Dieu du clément.Ya-Rahim, c’est aussi un attribut qui qualifie Dieu de très miséricordieux.Ya-Rabbi, c’est nom n’est pas un attribut. Il est plutôt  un dérivé  du nom Dieu.Ya-Maliki, encore un attribut qui qualifie Dieu du roi, souverain.Toute la puissance de 4 derniers noms  se trouve dans le premier.Les vertus et bienfaits de la fatihaQuoi que vous voulez, la fathia est une invocation incontournable dans votre prière. Vous devez la réciter pour vos invocation être exaucée. C'est garanti.Le prophète PBSL  a dit :Al-Fatiha (La Liminaire du Livre) et les deux derniers versets de la sourate Al-Baqara (La vache). Tu ne liras pas une seule de leurs lettres sans être exaucé ! » (Hadith rapporté par Mouslim).Abou Houreïra, Radhia Allahou Anhou, a rapporté que le Messager d’Allah PBSL, , a dit :« Allah n’a jamais révélé ni dans la Thora, ni dans la Bible, ni dans les Psaumes, ni même dans le Coran une sourate semblable à celle-ci. Elle est la Mère du Coran (Oum Al-Qour’an), les sept versets répétés et elle est divisée en deux moitiés entre Allah et Son serviteur. »(Hadith rapporté par At-Tirmidhi et An-Nassaï)Elle doit être employée à l'ouverture et à la fermeture de toutes invocation. Dans une version, il est dit qu'on peut l'employer lors qu'une morcure de serpent. Mais, je n'ai jamais testé.                                                Les noms les plus connus  de la sourate Fatiha    Je vous disais dans l’introduction que la Fatiha avait plusieurs noms. Les savants se sont accordés sur les suivants :1-    Fatihatoul-Kitab (L'Ouverture du Livre ou la Liminaire du Livre) : ce nom lui a été donné parce que le Coran commence par elle et que sa lecture est obligatoire dans la prière. Elle est donc l'ouverture des Sourates qui vont la suivre dans le Coran (Moushaf) et l’ouverture de celle qui vont la suivre dans la prière.2- Al-Hamd (La Louange), car elle commence par la mention d'Al-Hamd: Al-Hamdou Lillahi Rabbi Al-Âlamin (Louange à Allah, Seigneur des mondes).3- Oum Al-Kitab (La Mère du Coran), car elle précède toutes les autres sourates ou parce qu'elle est l'origine du Coran, comme la Mère est l'origine de ses descendants et elle est l'origine du Coran parce qu'Allah y a déposé l'ensemble de ce que contiennent toutes les sourates.4-As-Sab'â Al-Mathani (Les Sept versets répétés), parce qu'elle contient 7 versets qu'on doit lire dans chaque Rakaâ  (unité de prière) de prière obligatoire ou surérogatoire, ou bien parce que, selon un certains avis, elle aurait été révélée deux fois: une première fois à la Mecque et une deuxième fois à Médine.5-Al-Wafiya (L'Intégrale), parce qu'on ne peut pas la diviser dans la prière, mais on doit la lire intégralement.6- Al-Kafiya (La Suffisante), parce qu'elle se passe des autres, alors que les autres ne peuvent pas se passer d'elle. En effet le Prophète () a dit: «Oum Al-Qour’an (La Mère du Coran) peut suppléer tout autre sourate, mais aucune autre ne peut la suppléer. » (Ad-Daraqoutni et Al-Hakim)7- Al-Assas (Le fondement), car Ibn Abbas aurait rapporté :« A toute chose un fondement et le fondement du Coran, c'est la Fatiha. »8- Ach-Chifaa(La Guérison), car le Prophète () a dit :« L'Ouverture du Livre est une guérison contre toute maladie. »(Hadith rapporté par Ad-Darimi dans ses Sounanes et Al-Bayhaqi dans son livre Chouabou Al-Iman)9- As-Salat (La Prière). Oui la Fatiha elle-même est une prière très puissance et elle intervient dans toutes les invocations.Je clôture toujours mes séances de prière en récitant 7 fois les 7 versets répétés et je fais nom vœu. C'est une sourate puissante, et une invocation à part entière.
Le pouvoir de du nom de Dieu, dites Bismillah ar-Rahman ar-Rahim

Cheikh Nazim Al Haqqani

A'oudhou billah min al-shaytan al-rajim
Bismillah Al-Rahman Al-Rahim
Salaam alaykum wa rahmatoullahi wa barakatouhou

Par le dhikr, nos oreilles et nos cœurs s’ouvrent, nos visages deviennent lumières et notre amour pour Allah augmente. Dites Aoudhou billahi min ashaytan arajeem bismillahi arhman arahim.
Oh vous qui êtes présents, c’est le beau nom d’Allah, ne commencez rien sans invoquer Son Nom. Invoquer Son Nom nous apporte le bonheur, et c’est un grand honneur pour nous. Invoquez Son Nom et personne ne peut gâcher votre ouvrage… c’est la clé des trésors sur la terre et dans les cieux ; la clé qui ouvre la porte du paradis et ferme celle de l’enfer. C’est la fontaine de jouvence qui rajeunit les personnes âgées.
Invoquez-Le et n’ayez crainte. Celui qui est apeuré et qui cherche un endroit sur, qu’il dise Bismillahi ar-Rahman ar-Rahim et il trouvera un abri. Bismillahi ar-Rahman ar-Rahim permet de tout gérer et de tout mettre en ordre. Ça tranquillise les gens perturbés. Ya Rabbi, O notre Seigneur, donnes nous de la lumière de Ton beau nom. Tout ce qui est construit avec Bismillahi ar-Rahman ar-Rahim ne peut jamais s’effondrer…la beauté d’Allah ressort dans les gens qui L’invoquent.
Il interroge Ses anges pour savoir qui L’appelle. Ils Lui répondent et ensuite Il leur commande d’habiller ses gens de lumière. Dites à Mes créatures que quiconque M’invoque soit respecté, car Mon nom est lumière. Les personnes qui rencontrent des saints et remarquent leur lumière, se demandent d’où elle provient… c’est parce qu’ils ont dit Bismillahi ar-Rahman ar-Rahim. Ils ont été habillé de lumière dans la dounia, ce monde et la akhira l'autre leur est ouvert. C’est Mon beau nom…que les portes du paradis s’ouvrent pour Mon serviteur.
Auparavant le dhikr était courant parmi les gens. Et avant, les gens se fondaient sur les paroles d’Allah pour donner des conseils…mais maintenant les gens ne font que lire que les journaux. Alors, qu’il se trouve sur une montagne ou dans la jungle, que Mon serviteur M’invoque. N’ayez pas peur de dire Bismillahi ar-Rahman ar-Rahim 20, 100, 700, 7000 ou 700 000 fois.
S’il vous est difficile de vous endormir, dites vite Bismillahi ar-Rahman ar-Rahim. Personne ne connaît la valeur de Bismillahi ar-Rahman ar-Rahim. Ces sots ne vous enseigne même pas la valeur de Bismillahi ar-Rahman ar-Rahim. Autrement on ne trouverait pas tous ces gens dans les casinos, dans la saleté cheminant dans le sens contraire. C’est avec le beau nom d’Allah que les gens trouvent des issues à leurs problèmes. Dites aux gens de M’appeler par Mon beau nom, Je vais ôter le pouvoir de ceux qui ne M’invoquent pas.
Ces sots ne voient pas. Ils viennent à moi en pleurant et me disent :
« - O, Cheikh, Vous êtes un vieil homme, un sage et vous savez que nous nous trouvons dans une situation difficile.
- Je leur demande est-ce que vous dites Bismillahi ar-Rahman ar-Rahim ?
- Si on le dit, on se moque de nous.
- Et ça vous dérange vraiment ? Comment pouvez entamer quelque travail que ce soit sans invoquer Allah ? Avec Son nom, vous pouvez même travailler dans l’obscurité.
- Mais les gens en Europe disent que…
- Ne dites pas Les gens en Europe disent…Vous êtes Musulmans et vous êtes responsables.
De nos jours, personne n’accepte les vieux mots… tous ne veulent que du nouveau. Ils ne disent pas le nom d’Allah parce que ça fait démodé. Par contre ils rassemblent les viellent bricoles cassées pour les exposer dans des musées… mais le beau nom d’Allah ils ne le prononcent pas parce que c’est « obsolète ».
Si vous ne dites pas le beau nom d’Allah, mais que vous courez après des morceaux de bricoles…vous serez vous-même brisés en morceaux. L’Homme a perdu son humanité ; il a une figure humaine, mais un esprit animal. Faites attention avec Bismillahi ar-Rahman ar-Rahim. C’est le beau nom d’Allah. Il y a des jours sombrent qui nous attendent et rien ne vous protègera sauf ce que vous accordera Allah.
N’oubliez pas Bismillahi ar-Rahman ar-Rahim, le beau nom d’Allah. Avec cela, vous gérez la dounia et la akhira . Il n’y a plus personne de nos jours qui lit des livres pour comprendre Bismillahi ar-Rahman ar-Rahim. Ils sont comme hypnotisés…ils se justifient en disant qu’ils ne font pas partie d’une tariqa , « on a pas besoin de le dire 100 fois ». Dites le nom d’Allah et vous serez protégé de Sa Puissance et de Sa Revanche. Ceux qui courent après les musulmans pour leur nuire, débarrassez-vous en. Merci Allah.
Nous avons parlé ce soir pour l’honneur de Mohamed (saw) et de ses Saints, les Awliyas (q). Qu’Allah nous accorde un bon repos sans pilules, sans médicaments et sans douleur. Dormez dans l’obéissance d’Allah.

Mawlana Shaykh Nazim Al Haqqani an Naqshbandi
Vie et Œuvre de Cheikh Ibrahim NIASSE (RA)
               
Le Cheikh Al Islam est le maître de plus de deux cent millions (200 000 000) de disciples disséminés dans le monde.
LA SOLUTION AU DESARROI ACTUEL
En ces temps troubles grevés par de plates vanités les hommes fiévreux opprimés par le glaive des désirs fuligineux d'une époque en ébullition cherchent à se dégager des ténèbres qui noient leur âme et leur raison comme des être aux abois tous cherchent à s'évaporer vers les cieux immenses à l'horizon desquels brillent des lueurs d'apothéose.
Le chancre du siècle est le pogrom qui pétrifie les cœurs rend opaque la vie et baisse l'entendement. Tout pourra être essayé pour lui survivre mais seul le rétablissement du lien rompu entre le ciel et la terre est garant du salut.
Comment parvenir à desserrer l'étau de notre étroite condition ? Comment débrider l'âme et l'esprit ? Comment les débarrasser de leur langueur monotone ? Comment voler vers le ciel du bonheur, de la sérénité, de la délivrance et du salut ? C'est désireux d'apporter une médecine à la componction de notre âme en réalisant notre vocation spirituelle et de prendre l'envol vers le ciel de la libération, de la délivrance et du salut que nous nous sommes conciliés les grâces du Cheikh Al Islam El Hadji Ibrahima Niasse (RA) dont l'ouvre a provoqué une révolution copernicienne dans le gotha spirituel .Il reflète dans tout l'éclat de sa splendeur l'image des savants légataires des prophètes et marche à contre-courant du thaumaturge, de l'être sanctifié solitaire dans sa tour de retraite et du prétendu guide religieux, enveloppant l'inepte raison d'êtres désemparés d'une obscurité blafarde. Il a épousseté les centres subtils (lataa-iful abd ) de ceux qui se sont donnés à lui pour les unir dans les liens inextricables des présences divines (hadrâtul ilâhi), leur a permis d'accéder à la connaissance de la transcendance et de l'immanence divines et leur a fait retrouver la sérénité des beaux jours par la sur-existence (bagâ) en le prophète(SAW).Parler de lui, c'est parler de ce qu'il incarne au plus haut point et dont il a porte très haut l'oriflamme: la connaissance unitive (Ma'rifat) qui justifie la manifestation et notre présence ici bas.

APERÇU BIOGRAPHIQUE DE CHEIKH IBRAHIM NIASS
Le Cheikh Al Islam est le maître de plus de deux cent millions (200 000 000) de disciples disséminés dans le monde et dont le moins illustre est exempt du pire pêché qui enlaidit et engourdit l'homme l'associationnisme qui a justifié l'envoi de messagers par Dieu à toute l'humanité il est beaucoup plus appelé Baye au Sénégal car à l'image du prophète Ibrahim (as) père du pure monothéisme, le Cheikh a ouvré toute sa vie durant à extirper les croyants de la langue poisseuse de l'associationnisme afin de les baigner dans la mer purificatrice de l'Unitude divine. Les ouvres reflétant l'homme, il est considéré à juste titre comme un étirement dans le temps de la réalité de notre père Ibrahim (AS) dont il a perpétué l'exaltante mission de purification intérieure.
LA NAISSANCE DU CHEIKH AL ISLAM
Le Cheikh est né de deux parents croyants, nobles, vertueux, endurants, et cultivant la crainte. Sa mère Astou JANQAA, fille de Ibrahim est d'une lignée noble. Son père, AL Hadji 'Abdallâhi Niasse, fils de Bakari, fils de Muhammadu AL Amîn, fils de Samba fils de Ridâ détenait un immense savoir et maîtrisait le Coran dont il fut un éminent exégète. Il s'est occupé seul de l'éducation de tous ses enfants, triomphant ainsi sur la volonté des autorités coloniales d'enseigner le français aux fils de marabouts afin de les bouter hors de la culture islamique. Cheikh Ibrahim fut sans conteste le plus illustre d'eux , lui qui naquit un jeudi après ('Asr), le 15 du mois de Rajab en l'an 1320 après l'hégire du Prophète (SAW), soit en 1901 après la naissance de 'Issâ (AS), dans un village dénommé Taïba niassène localité fondée par son père.
Taïba 1 (qui signifie ce qui est pur) est sémantiquement et physiquement auréolé d'un halo de pureté dont les senteurs exhalées font prendre à l'âme qui la hume son essor vers la nue de la perfection. La pureté de TaÏba lui est-elle intrinsèque? Son épicentre est-elle l'être des ascendants de Baye qui l'on incarné dans toute sa splendeur? Ou sa pureté est-elle l'empreinte de celle du Cheikh Al Islam? Quelque soit l'origine de la pureté de la localité, le voyage vers Taïba est le symbole de l'élan vers la pureté intérieure dont le terme est la parfaite illumination.

LE CHEIKH AL ISLAM ET SES ETUDES
Le Cheikh Al Islam étudiait le coran sous la direction de son père et le mémorisa entièrement selon la version «warch» alors qu'il était dans sa tendre enfance, ce qui lui valut le titre de «Hâfiz». Il rechercha le savoir, dont il maîtrisait différentes branches, auprès de son père, alors que la lumière de la beauté divine brillait sur lui et que le secret de la guidée du Prophète (SAW) était enfoui en lui.
Après le décès de son père, en l'an 1340 de l'hégire, à l'âge de 76 ans (de l'année lunaire) alors qu'il n'avait que 20ans, il n'étudia plus chez aucun maître.
Et pourtant la totalité des savants qu'il a croisés durant ses longs et riches périples ont proclamé l'excellence et la vastitude de son savoir plus qu'encyclopédique. Il commença l'exégèse du Coran avec une maîtrise et une originalité stupéfiantes. Il ajoutait dans ses séances plus que n'en disaient les livres des exégètes et se donnait l'ample liberté d'apporter des correctifs dans le sens des traductions habituelles. De la lettre du texte brut, il tirait l'esprit en ne se fondant que sur le Saint livre. Il enseignant d'ailleurs que c'est le Coran qui lui expliquait le coran. Pour cette raison il ne s'aidait que du Coran et des Hadith. Pour l'interprétation du livre. Pour sa première séance d'exégèse du coran, il envoya emprunter à l'un de ses frères le livre «Hâchiya Sâwi» qui fait autorité dans ce domaine. Celui-ci lui opposa son refus sans demander de qui il tenait l'autorisation d'une telle initiative. Il rétorqua à celui qu'il avait dépêché: «Mon frère un tel ne sait-il pas que si tout le savoir était perdu, je pourrais par la préférence(fadl) et la louange (rendue à Dieu) ramenait tout ce savoir sans que rien n'y manque?».
Je n'ai emprunté ce livre que par respect et quête de bénédictions de notre père qui s'en servait, mais nullement pour y baser et rechercher un quelconque savoir».
De nombreuses communautés d'étudiants, de gens en quête de savoir et des savants affluaient vers lui. Il disait «Mon ouverture (à Dieu) était complète alors que j'étais au berceau et c'est depuis, que l'ensemble des hommes du caché se sont soumis à mes décrets. Aucun pas, d'Est en Ouest, n'est franchi sinon pour embrasser ma boue (constitutive). Et comment cela pourrait-il ne pas être alors que mon être est celui de Muhammad (SAW), son essence s'étant entièrement incarnée en mon être et ma beauté ?
Qui me voit, voit le Prophète (SAW), son essence et sa forme. Tous mes contemporains sont saufs et s'élèvent à l'exception de celui qui refuse de suivre ma voie, prisonnier qu'il est de sa passion.
Ce que j'avance, je ne l'énonce ni sous l'emprise de l'euphorie, ni à des fins de prosélytisme. Je suis celui qui accorde à chacun des élus mon aval avant qu'il ne soit agréé. C'est par moi que guérira l'énorme plaie du monde. C'est par mon effusion que la religion élèvera son étendard. Qui veut viendra à cette effusion de grâces divines avant sa mort, qui veut t également se détournera comme le font les damnés Quiconque cherche à éteindre cette lumière, Allah refuse de l'éteindre quelques répulsions qu'en éprouve mes ennemis»

QUELQUES QUALITES DE CHEIKH IBRAHIM NIASS

Le Cheikh possédait de très belles et nobles qualités, toutes marquées du sceau de la complétude lesquelles suscitaient l'attirance de tous ceux qui le connurent. Il entretenait des relations avec des personnes de nationalités diverses. Il ne proférait que les meilleures paroles et était d'une grande générosité. Il était véridique et son cœur pur était rempli de crainte pieuse. Il était magnanime et disait «j'ai un regard pour le fils d'Adam par lequel il m'est impossible de le détester». Il était toujours occupé et ne connu jamais de moments de répit. Il n'était pas prisonnier du repos et du prélassement. Il dit un jour à un de ses fils : «Tu ne dois accorder aucun crédit au mot repos dans ce monde, car il n'y en point». Il était tour à tour l'Imam qui lisait les prônes et dirigeait les prières, le professeur émérite, le juge droit et juste, le prêcheur vivifiant, l'éducateur et l'élévateur aux hautes stations spirituelles, l'invoquant par le zikr, l'exégète et le savant au savoir pur et sublime. Il était un lecteur assidu du Coran qu'il clôturait bi hebdomadairement: il lisait et récitait hebdomadairement le Saint Livre. Il était très préoccupait par la communauté de Muhammad (SAW) et disait : «Mon dessein est de la conduire à la présence du Bon Très Miséricordieux qu'est Allah». Il n'adoreront ainsi plus personne sinon Allah. Il tenait en estime ses disciples et les couvrit de bienfaits qui les lièrent à sa personne au point qu'un noble savant mauritanien Al Mukhtar Old Muhamd Baba écrivit ses vers : «Je suis l'esclave du Cheikh Ibrahim. S'il veux il me vend, s'il veut il m'anobli. Il m'a asservi par les honneur, car l'honneur possède le noble.» Il plaçait une solide confiance en Dieu et le priait en toute pitié malgré la faveur qui lui était accordé. Il disait : «Allah m'a donné le savoir et le pouvoir d'agir sur les choses. Si j'ordonne en disant «soit» mon injonction sera suivi sans tarder d'effet. Mais j'ai pris Allah pour garant. Je ne suis pas et c'est par l'ordre divin que j'agis. Cela par politesse et bonne conduite. Pour cela il m'a choisi (pour être son) ami.» Beaucoup de gens ont agit autrement après avoir bénéficier du secret du «Kun», Soit ! Il était doux, indulgent, patient et ne nourrissait aucune animosité pour ses ennemis.
Le Cheikh  Sayidinna Ahmad Tidjani

Ô Allâh! Accorde à notre maître Muhammad qui a ouvert ce qui était clos, qui a clos ce qui a précédé, défenseur de la vérité par La vérité, le guide du droit chemin, ainsi qu’à sa famille suivant sa valeur et l’estimation de son ultime dignité.

Sa naissance et sa noble lignée
Cheikh Abu-l-‘Abbâs Ahmad at-Tidjanî, plus communément connu sous le nom d’Ahmad Tidjanî, naquit en 1737, à Aïn Madhi (Sud Algérien).
Il fut élevé dans la chasteté, la sécurité et la religion, sous la garde d’Allâh (qu’Il soit glorifié). Son père, fut le maître Abu Abdallâh  Sidi Mahammad ibn Al Mukhtar, qui fut un savant orthodoxe, un enseignant et un évocateur de Dieu. Sa mère, fut la vertueuse et parfaite Aïsha fille du noble maître Abu Abdallâh Sidi Muhammad ibn Sanusi at Tidjanî al Madawi.
Quant à ses origines, Cheikh Ahmad Tidjanî, est un Sharif authentique descendant du prophète (sur lui le salut et la paix). Sa lignée ascendante remonte au maître Muhammad surnommée « an nafs az zakiya » (l’âme pure), fils de Hassan al Muthanna, fils de Hassan as Sibt, fils de Ali ibn abi Talib (qu’Allâh ennoblisse son visage) et de Saïda Fatima (qu’Allâh l‘agrée), maîtresse des habitantes du paradis et fille de la meilleur créature d’Allâh notre maître Sayidinna Muhammad (sur lui le salut et la paix).
Il n’eut jamais cure, n’étant intéressé que par ses dévotions et les efforts qu’il devait consentir en ce sens, se suffisant de ce qu’on racontait sur ses aïeux et ses ancêtres et de ce que l’on mentionnait parmi les informations traditionnelles rapporté là-dessus par les notabilités et les individus. Mais il ne le certifia qu’après avoir posé la question au Prophète lui-même (que la prière et la paix soient sur lui) lors d’une vision à l’état de veille, qui lui répondit:
«Réellement tu es mon fils, réellement tu es mon fils, réellement tu es mon fils». Puis il ajouta: «Ton ascendance par Hassan fils de ‘Ali est authentique».

Sa jeunesse et ses études
Sayidinna Ahmad Tidjanî (qu’Allâh sanctifie son précieux secret), fut un savant et un connaissant. Car il se peut qu’une personne ne réunisse pas les deux en même temps, la science et la connaissance. Mais sayidinna Ahmad Tidjanî a étudié et Allâh l’a facilité.
Quand à ses débuts dans la science, il apprit le coran sous la direction de son maître Abdullâh Sidi Muhammad ibn Hamû at Tidjanî , suivant la lecture de Nafi’. Il le mémorisa à l’âge de 7 ans, et durant cette même année il le maîtrisa aussi.

 Il approfondit ensuite ses études dans la science. Il étudia le droit malikite sous la direction des maîtres de Aïn Madhi (Algérie), jusqu’au niveau supérieur.
Déjà tout jeune, il faisait montre d ‘une précocité et d’un attachement indéfectible à la sunna du prophète (sur lui le salut et la paix), dans un contexte connu pour sa stagnation et son relâchement des mœurs. Il disait : «Ma nature me commande lorsque je commence quelque chose de ne pas l’abandonner, je ne commence rien que je ne l’achève»
N’étant pas satisfait des choses ordinaires, son dessein était toujours porté vers les grandes choses. Il jouissait d’une grande intelligence et d’une pensée profonde. Cela témoigne de l’existence de disposition innée chez lui.
Il étudia ainsi sous la direction de son maître, le savant, l’érudit et le gnostique Sidi Mabrûk ben bu ‘Afiyya al Madawi at Tidjanî, qui lui appris les ouvrages importants
Il arriver à cette enfant de voir en rêve le tracé de son destin. Car le rêve d’un homme  véridique, se vérifie en général peu de temps après. Comme nous a informé notre mère Aisha (qu’Allah soit satisfaite d’elle):
« La première révélation reçut par l’envoyé d’Allah, le fut par un rêve qu’il a vu pendant qu’il dormait. Il se trouver qu’il ne voyait aucun rêve sans qu’il ne se réalisât aussi clair que l’aurore »
Parmi les rêves qu’il a fait démontrant la hauteur de sa position et l’imminence de son  degrés, Sayidinna Ahmad Tidjani à dit:
« J’ai vue en songe quelque chose qui m’indiquait tout mon état. Je vis en effet, en rêve, le prophète montant un cheval. Je me suis dis que si j’allais à lui et le saluais alors qu’il était descendu du cheval, je l’obtiendrais sans difficulté. Quand j’arrivai à lui , il descendit de cheval et je le saluai. C’est à cela que je pensais pendant le sommeil. Quand je l’ai salué, il entra dans le jardin appartenant à un homme habitant à Ayn Madi, ou il se sacralisa et se mit à prier. Lorsque  je désirai me sacraliser aussi pour prier avec lui et fus sur le point de me recueillir pour formuler l’intention, je n’eus pas le temps de le faire, car il s’était incliné et prosterné. Mais je me sacralisai quand même et effectuai avec lui la deuxième rak’a (unité de prière) que je terminai avec lui en prononçant le salut final.
J’interprétai ce rêve, ou j’étais dans cet état, comme quoi la moitié de ma vie se passerait sans que je n’y obtienne rien, que se serai dans l’autre moitié que j’obtiendrais ce que je voulais. Et c’est ainsi que cela c’est passé en effet. Qu’Allah en soit glorifié »
Il raconta également une vision qu’il eu a Ayn Madi:
« Alors que j’étais encore enfant, avant ma puberté je vis en rêve qu’on m’installa un trône royal sur lequel je m’assis ayant autour de moi un grand nombre de soldats auxquels je donnais des ordres, et qui exécutaient mes commandements comme si j’étais un roi »
Il raconta également d’autres rêves démontrant sa sainteté (wilaya), sa gnose et son grade de pôle (Qoutbaniya).

A l’âge de 15 ans, ses parents lui donnèrent une femme à marié pour sa préservation en conformité à la sunna, il se maria donc.
Ayant maîtrisé toutes les bases scientifiques religieuse, il accéda à l’âge de 16 ans au rang de mufti, puisqu’il était désormais en capacité de répondre à toutes les questions religieuses.
La même année, ses parents décédèrent le même jour, suite à une épidémie de peste. Mais malgré cette dure épreuve, Sayidinna Ahmad Tidjanî se montra toujours aussi déterminé dans sa quête divine.
Bien qu’il eu acquis toutes les sciences de la religion, sa grande soif de la connaissance divine demeuré très présente en lui. Il sut pertinemment que tous ce qu’il avait acquis jusqu’à présent n’étais que des bases. Il fit donc le constat que tous ce qu’il recherché depuis lors, ne pouvait se trouvé ni dans la science, ni dans les livres.
Il abandonna donc tous cela, et se résolu à aller à la recherche de la connaissance divine, à la recherche des connaissants pour être en leur compagnie. Mais tâche difficile, car ces hommes sont cachés aux yeux des gens.
Dans cette démarche spirituelle, le fait qu’il eu une épouse, pouvait entacher son cheminement, car l’épouse aurait était une charge pour lui concernant ses devoirs à accomplir. Il savait que si il partait seul des charges encore dépendraient de lui, et que si il l’emmenait à ses cotés, les charges serai plus lourde encore. Donc il préféra se séparer d’elle. Il poursuivit donc sa quête.
En effet, c’était cette soif qui l’ habitait et plus rien ne pouvait le retenir.
A la recherche de la connaissance
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A partir de ses 21 ans, Sayidinna Ahmad Tidjanî ne se reposa plus dans sa quête, car point de repos qui ne soit avant peine. Il quitta ainsi son pays l’Algérie, pour rejoindre le Maroc (Fès).
En effet, le Maroc était connu pour être un lieu ou se caché beaucoup de grands saint, tel qu’Abou Madyan Al Ghawth (qu’Allâh l’agrée).
Dés qu’il entendait parler d’un saint, il allé à sa rencontre. Et comme Allâh lui avait doté d’une grande intelligence, il avait la subtilité de reconnaître les saints parmis les gens, afin d’ aller à leur rencontre pour pouvoir échanger avec eux.
 Il rencontra ainsi beaucoup de saints dotés du dévoilement (kachf), et prit d’eux beaucoup de tarîqa, et à chaque fois ces saints lui  garantissait dans leurs voies.
Dés que Sayidinna Ahmad Tidjanî arriver dans un lieu ou se trouvé un saint, lorsque ce dernier le questionné sur certains sujets, il constaté que Sayidinna Ahmad Tidjanî avait énormément de connaissances. Ainsi, beaucoup essayèrent de le retenir, alors que lui plus rien ne pouvait le retenir.

Le premier qu’il eut à rencontrer parmi les hommes de Dieu, fut le maître At Tayib al Wazzanî al Yamhali, le grand maître de la shadhiliya, auprès duquel il reçut l’initiation à cette tarîqa.
Pus il se fit initier à la Qadiriya sous la direction de son khalife à Fès, où il s’initia à la Sidiqiya.
 Puis il reçut l’initiation de la shadhiliya an Nasiriya auprès de Sidi Muhammad  ibn Abdullâh at Tuzani, avant de l’abandonner pour suivre la shadhiliya al ghoumariya pour l’abandonner  elle aussi en faveur de l’initiation qu’il reçut du saint Sidi Muhammad at Tawash al Hassani qui lui dit:
«Tu t’isoleras en entrant en retraite spirituelle jusqu’à ce qu’Allâh t’accordes l’ouverture, sache que tu occuperas un degré imminent».
Mais cheikh Ahmad Tidjanî n’accepta, il lui dit alors :
«Évoques-le donc en permanence, sans t’isoler, ni entrer en retraite jusqu’à ce que Allâh t’accordes l’ouverture». Il accepta, l’évoqua quelques temps avant de l’abandonner.
 Il rencontra ensuite le grand saint Sidi Muhammad ibn Al Hassan al Wanjalî az Zabibî qui lui dit qu’il atteindrait le degré du grand cheikh et pôle de son temps Sidi Abu-l Hassan Shadhilî (qu’Allâh l’agrée) et lui annonça d’autres choses qui devrait lui arriver en sa faveur. Mais il ne reçut rien de sa part.
Il eut à discuter avec lui de questions rituelles. Celui-ci lui recommanda de retourner dans son pays, ce qu’il fit en revenant à Aïn Madhi.
En route pour le pèlerinage makkah-1 (1)
Alors âgée de 36 ans, Sayidinna Ahmad Tidjanî se résolut à effectuer le pèlerinage à la Mecque. En quittant Tlemcen, il passa par Zawawa où il rendit visite au Sharif Idrisside,  Abu Abdullâh Sidî Muhammad ibn Abdurahman al Azhari qui l’initia à la khalwatiya ar Rahmaniya.
Il séjourna ensuite un an à Tunis ou il rencontra quelque awliya (saints). La bàs, à Tunis, il vit le Prophète (que la prière et la paix  soient sur lui) qui lui dit :
«Invoque pour obtenir la Connaissance ou ce que tu désires et moi je dirai Amin pour ta demande ». Il invoqua  donc et le Prophète (que la prière et la paix  soient sur lui) disait « Amin ».
Ensuite, le prophète (que la prière et la paix soient sur lui) a récité la Sourate Ad Douha (Sourate 93) et lorsqu’il arriva au verset qui dit :
«Ton Seigneur t’accordera certes ses faveurs et alors tu seras satisfait… » Le Prophète (que la prière et la paix soient sur lui) fixa Cheikh Ahmad Tidjanî de son noble regard puis termina de réciter la Sourate.
En Tunisie, il passa le plus clair de son temps à enseigner le livre d‘ al Hikam ‘Ibn Ata Allâh. L’émir de Tunis dépêcha un émissaire, pour lui proposer d‘enseigner la science islamique à l’université de Zeitouna, et lui affecta une résidence et lui alloua un traitement.

Dés qu’il lu la lettre il se tu, et se prépara la nuit même à quitter la Tunisie en direction du Caire (Egypte), en vue d‘y rencontrer Sidi Mahmoud al Kurdî (qu’Allah l’agrée)(d‘originne irakienne et égyptienne d’adoption), chef de la confrérie khalwatiya au Caire,  pour ensuite atteindre la Mecque.
Lors de leur première rencontre, celui-ci dit à cheikh Ahmad Tidjanî : «Saches que tu jouis de l’amour d‘Allâh en ce monde ainsi que dans l’autre» Sayidinna Ahmad Tidjanî lui dit: «d’où te viens cela?»       Sidi Mahmoud al Kurdi lui repondit  «d’Allâh». Sayidinna Ahmad Tidjanî lui dit alors: «Je t’es vu lorsque j’étais en Tunisie et je t’ai dit «Je suis entièrement en acier» tu m’as répondu oui, c’est ainsi que je vais transformé ton acier en or»
Lorsque Sayidinna Ahmad Tidjani raconta cela, Sidi Mahmoud al Kurdi lui répondit : «Oui, c’est comme tu as vu».
Quelques jours plus tard Sidi Mahmoud al Kurdi, interrogea Sayidinna Ahmad Tidjanî sur ses ambitions, ce à quoi il repondit: «J‘ambitionne d’accéder au degré des pôles suprême». Le célèbre maître lui affirma: «Ô ami, Le Très haut te réserve beaucoup plus que cela!».
Il finit par joindre la ville sainte de la Mecque, et entra en contact avec de grands connaissants.
Là aussi, il fit une rencontre des plus capitales, celui du fameux cheikh Sidi ibn Abdallâh al Hindi (qu’Allâh l’agrée), un grand connaissant à qui il était interdit de rencontrer quiconque, car la proximité divine la lui interdisait. Il lui révéla par l’intermédiaire d’un de ses disciples ce à quoi aboutira sa quête en disant: «  Tu hériteras de mes connaissances, secrets, dons et lumières. »  Le lui écrivant disant à son serviteur: « C’est lui que j’attendais, dis lui qu’il sera mon héritier » Le serviteur lui dis: « Mais maitre, voila dix huit ans que je suis à ton service, maintenant qu’un homme est venu du lointain Maghreb, que tu me dis que c’est lui ton héritier! »Le maitre  lui répondit: « C’est lui en effet que j’attendais. Dans cette affaire, on n’a pas de choix personnel. C’est Allah qui accorde Ses bienfaits à qui Il veut. Si cela ne tenait qu’à moi, se serai mon fils que j’aurais favorisé, serait-ce à ton détriment, et depuis longtemps, en attendant et espérant dans le mystère lui être utile en cette chose qu’Allah ne réserverai à son destinataire qui aller arriver » »
Avant de mourir al Hindi, lui révéla : «Sache que tu rencontreras le pôle de notre temps» en faisant allusion au pôle suprême Sidi Muhammad ibn al Karim as Samman (qu’Allâh l’agrée).
Après le pèlerinage, il se rendit à Médine l’illuminé, à la rencontre du fameux pôle de son temps Sidi Muhammad ibn Abdallâh Karim as Samman (qu’Allâh l’agrée), qui était à l’époque l’héritier du prophète (que le salut et la paix soit sur lui).
Il cumulait la Qadiriya, la Naqshabandiya, la Nasiriya, et la Khalwatiya, cumule appelé Samaniya.
Celui-ci le fit rentrer en retraite 3 jours et lui révéla les secrets et pouvoirs des grands hommes de Dieu. Il lui dit: « C’est moi qui suis le pôle de ce temps, dis moi tout ce que tu veux et je t’exauce». Il cita beaucoup de vœux, et lui donna en autres des litanies qui lui feraient accéder à la qoutbaniya intégrale suprême (rang suprême de sceau de la Sainteté), et ainsi ils se sont quitté.

 Retour du pelerinage
Après le pèlerinage, il quitta la Mecque, en compagnie d’une caravane qui se rendait au Caire (Egypte). Sheikh Mahmoud al Kurdi l’accueilla chaleureusement et le testa en lui soumettant des problèmes difficiles auquel il lui demanda de résoudre en usant de ses connaissances. C’est ainsi que Sheikh Mahmoud Al Kurdi autorisa les savants du Caire à entrer en joute avec lui. Ce fut ainsi, jusqu’à ce que l’érudisme de Sayidinna Ahmad Tidjani ne fut plus un secret et que les oulémas d’Egypte se ruèrent autour de lui pour profiter de son immense connaissance.
Sheikh Mahmoud al Kurdi lui proposa la khalwatiya, qu’il déclina, mais devant sa persistance il accepta. Il fit de lui un muqqadem et lui accorda une ijaza (l’autorisation d’initier) absolue.
En ce temps là, Sayidinna Ahmad Tidjani était doté du dévoilement (kachf). Tous les saints qu’il rencontra depuis lors, lui avait dit:
«Toi, il t es réservé une part auprès d’Allah, et c’est la réalité de ce que tu es»
Sachant très bien qu’il n’avait pas encore atteint cette part, il continua ses efforts en vue d’atteindre ce rang. Beaucoup de saints lui conseillèrent de retourner chez lui à Abousemghoun en Algérie en lui disant qu’au moment propice Allah le lui donnera.
Après le Caire, il se rendit à Tlemcen (Algérie), puis trois ans après à Fès (Maroc).
Il continua à transmettre la khalwatiyya, c’est dailleur par cette même occasion qu’il rencontra le savant Hassani, Sidi Muhammad ibn al Mashri as Siba’i (qu’Allâh l’agrée), qui allait devenir son premier disciple et Sidi Ali al Harazim Barradâ (qu’Allâh l’agrée) son second disciple. Il les initia tous deux à la khalwatiya.
On a pu constater le dévoilement (kachf) de Sayidinna Ahmad Tidjani, au moment ou il rencontra Sidi Ali Harazim qui était jeune en ce temps là. Ce dernier, était dans un convoi uniquement pour voyager, jusqu’au moment ou Sayidinna Ahmad Tidjani vint s’assoir à ses cotés, puis discuta un peu avec lui, et lui dit:
« Toi, il y a deux ans tu as fait un rêve», alors que Sidi Ali Harazim avait lui même oublié ce rêve. Sayidinna Ahmad Tidjani, décrivit en détail le rêve qu’il avait fait auquel  Sidi Ali Harazim confirma.
En effet lorsque Sayidinna Ahmad Tidjani a vu pour la première fois Sidi Ali Harazim, il su par dévoilement que celui-ci avait fait ce rêve et qu’il serai son disciple. Sayidinna Ahmad Tidjani lui dit: «connais-tu l’interprétation de ce rêve ?  Il répondit : «Non, je ne sais pas» Il  dit : «Ce rêve veut dire que tu es mon disciple et que moi je suis ton maitre»
Sidi Ali Harazim constata que Sayidinna Ahmad Tidjani ne pouvait que être véridique, car ce rêve il l’avait fait deux ans auparavant. Il lui dit «C’est vrai » et ajouta «Maintenant qu’es-ce qu’on fait? »  Sayidinna Ahmad Tidjani répondit: «Je te donne en attendant la khalwatiyya, continu à vaquer à tes occupations, un jour je te rappellerai pour te transmettra ma part». Alors que lui-même ne savait pas ce qu’était cette part, il en avait la conviction car tous les saints le lui avait annoncé.

Ses visites terminées à Fès, il ordonna à son disciple Sidi Ali Harazim, d’y rester en attendant ses ordres. Il retourna à Tlemcen (Algérie), où il retrouva son premier disciple Muhammad ibn al Mashri avec qui il se rendit à Shelala, qu’ils quittèrent pour aller au Qasr ‘Abu Samghoune.

 La  grande ouverture
Alors âgée de 46 ans, Sayidinna Ahmad Tidjani détenait toutes les connaissances et les secrets des maîtres qu’il avait rencontré depuis ses débuts dans la voie. Là bas, à Abu Samghoune, il entra en retraite spirituelle en attendant sa part.
Il se retira ainsi dans l’adoration et la méditation d’Allah, se sentant isolé parmi les hommes, il se sépara d’eux pour se rendre auprès du Maitre vrai et tournant dos à tous ce qui n’est pas Lui.
Retiré à l’intérieur de cette petite chambre, il y plaça un bâton, en y attachant une corde qu’il mit autour de son cou, afin de rester en position assise, au cas où le sommeil le rattraperai pour lui faire redresser la tête. Il resta ainsi en adoration constante sans pouvoir dormir.
 C’est là que lui est apparut en état d’éveil, en pleine journée le prophète Muhammad (que le salut et la paix soit sur lui), avec l’objectif de lui transmettre sa part tant attendu.
En effet depuis l’âge de 21 ans, jusqu’à ses 46 ans, soit 25 années que Sayidinna Ahmad Tidjani airé partout dans le monde à la recherche de la connaissance divine, sans plus jamais se reposer. Et voilà qu’à ce jour, le prophète en personne lui remit sa part tant attendu.
« Et quand à ceux qui combattent pour Notre cause,  nous leur indiquerons certes  Nos voies. Et en vérité Allah est avec les bienfaisants »  29/69
C’est la voie Ahmadiya, Muhammadiya, Ibrahimiya, Hanifiya, Tidjaniya. Le prophète Muhammad (salut et paix sur lui) lui dit:
 «Je suis le prophète et c’est moi qui t’éduqué depuis lors. Et c’est moi qui suis ton maître à présent. Ce que tu recherche le maître qui te le transmettra c’est moi, sa n’est entre les mains d’aucun autre maître. Il te faudra en conséquence abandonner tout ce que tu as pris de l’ensemble des voies précédemment, personne n’aura de reproche à te faire, car c’est moi qui serai ton intermédiaire auprès d’Allah et aussi ton aide».
Le prophète lui garantissa ainsi beaucoup de choses à travers cette voie bénie. Il devint donc le dépositaire de la voie spirituelle du Prophète lui-même (que la prière et la paix soient sur lui).
Les vertus attachées à la voie du Prophète(que la prière et la paix  soient sur lui) et à son Khalife Sayidina Ahmad Tidjani (qu’Allâh sanctifie son précieux secret) sont innombrables.
Ainsi, le Prophète (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) lui enseigna son wird et lui dicta les conditions que comportait sa voie. Il lui dit entre autres conseils personnels:

« Maintiens-toi dans cette Tariqa sans te retirer du monde, ni cesser d’être en relation avec les hommes jusqu’à ce que tu atteignes la station spirituelle qui t’es promise, tout en gardant ton état, sans grande gêne, ni difficulté, ni effort cultuel excessif, renonce désormais à tous les saints ».
 Il reçut d’année en année l’initiation directe du Prophète (que la prière et la paix soient sur lui) ainsi que l’ordre et l’autorisation d’appeler les gens à cette voie.
S’ensuivit alors une période de propagation qui dura 13 ans dans cette région, les gens affluant de multiples contrées pour tirer profit de sa bénédiction et prendre de ce que lui avait confié le Prophète (que la prière et la paix  soient sur lui).
Cet ordre prit une expansion considérable en très peu de temps, et cela attisa la jalousie et l’inquiétude des autorités turques de l’époque Sayidinna Ahmad Tidjani dû s’exiler de Abou Semghoun (Algérie), à Fès (Maroc).
De là-bas, depuis sa demeure, il s’occupa de l’initiation et de l’éducation de ses disciples, enseignant et expliquant le Coran et la tradition du Prophète (que la prière et la paix soient sur lui), à ses élèves toujours de plus en plus nombreux.
Qoutbaniya
 Ainsi, depuis sa rencontre avec l’envoyé d’Allâh (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) à Abu Samghoune, il ne cessa de suivre ses enseignements et ses éducations tout au long de ces années, et au fur et à mesure des évènements, jusqu’au jour tant annoncé, et tant prédit au cours de sa vie où il fut hissé au rang suprême de sceau de la sainteté.
Il atteint deux stations uniques dans la hiérarchie spirituelle
– La Khatmiya: Il est le Sceau des saints et clôture pour toujours les degrés de sainteté. Il est l’irrigateur de l’ensemble des saints, et chacun d’eux ne puisent que de son océan et ne tire les lumières que de sa niche. Et ce avant même son existence matérielle et après celle-ci, et jusqu’au jour du jugement dernier. Tout comme l’ensemble des prophètes se sont irrigués depuis la préexistence de notre maître Muhammad, Sayidinna Ahmad Tidjani était depuis la préexistence l’irrigateur des saints et jusqu’au jour du jugement dernier. Comme dit notre bien aimé prophète Muhammad: « J’étais prophète alors qu’Adam se trouvé entre l’état d’eau et d’argile »
-La Katmiya: Le Pôle caché, réalité connue seulement d’Allah et de son Prophète (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) et caché à tout l’ensemble de la création. Constitue le summum des qualités de la sainteté. Sayidinna Ahmad Tidjani, détient tout ce qui est obtenu par les saints dans le domaines des perfections divines et les rassemble.
Cheikh Ahmad Tidjani (qu’Allâh sanctifie son précieux secret) a révélé :
« Le maître de l’existence (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) m’a informé de vive voix que je suis le Pôle caché, cela à l’état de veille et non en rêve ».
Il a expliqué aussi en ces termes le rôle du Pôle caché:

« Tout saint ne boit et n’est abreuvé que de notre océan depuis la création jusqu’au jour où on soufflera sur la Trompe du Jugement dernier ».
Il a dit aussi:
« Tous les flux qui émanent du Prophète (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) sont recueillis par les essences des prophètes (sur eux la paix) et tout ce qui émane et surgit de leurs essences sont recueillies par mon essence et de moi cela se départage sur l’ensemble des créatures depuis le commencement du monde jusqu’au jour où on soufflera sur la Trompe du Jour Dernier, et j’ai des sciences par lesquelles j’ai été particularisé entre le Prophète (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) et moi sans intermédiaire ».
Décés
Cheikh Ahmad Tidjani (qu’Allâh sanctifie son précieux secret) quitta ce monde terrestre à l’âge de 80 ans. Après avoir accompli la prière du Soubh il s’allongea sur le côté, demanda un verre d’eau qu’il but, puis son esprit agrée quitta son corps béni.
Il fut enterré dans le jardin qui juxtaposait les murs de la Zaouïa bénie de Fès, par la suite, au fur et à mesure de son agrandissement cette parcelle fut incluse dans les murs de la Zaouïa et depuis son départ la lumière qu’il hérita du Prophète (que la prière et la paix soient sur lui) ne cesse de se propager.
Son Portrait
Quiconque le voyait l’aimait à cause la splendeur qu’il voyait se dégager de lui et des lumières extraordinaire qui envahissaient tout son cœur, son intelligence et son esprit.
Les traits de sa morale se distingué par leur existence matérielle comme elle se distingué par le fait que son visage radieux était d’une blancheur teintée de rouge, sa barbe filée de poils gris resplendissant, faisait jaillir de lui une lumière mystérieuse.
Sa taille moyenne et son allure princière bien qu’il fut le plus humble, marqué en lui sa haute dignité.
Doté d’une voix forte, son langage châtié et son verbe éloquent exprimés clairement ses pensées.
Imitant le prophète Sayidinna Muhammad (que la prière et la paix soient sur lui) dans tous les actes et conditions.
 « Aimez Dieu, dit le prophète (que le salut et la paix soit sur lui) pour  les bienfaits qu’Il vous accorde. Aimez-moi de l’amour que vous aimez Dieu. Et aimez les membres de ma famille de l’amour que vous m’aimez. »
« Certes, Allâh et ses anges prient sur le Prophète ; ô vous qui croyez priez sur lui et adressez-lui vos salutations »
  Ô Allâh ! Prie sur Muhammad ainsi que sur sa famille, ses compagnons, ses enfants, ses épouses, sa descendance, les gens de sa maison, ses liens de parenté, ses Ansars, ses partisans, ceux qui l’aiment, sa communauté, ainsi que sur nous tous ensemble avec eux, ô le plus Miséricordieux des miséricordieux.

« Gloire à ton Seigneur, Seigneur de puissance, au-dessus de ce qu’ils décrivent! Et Paix sur les envoyés, et louange à Allâh Seigneur des mondes ».

Wa salam
Le sheikh Mouhhydeen Ibn Arabi
Muhyi-d-dîn Ibn ’Arabi1, andalou musulman, d'origine arabe, plus connu sous son seul nom de Ibn ’Arabi (né le 7 août2 1165, à Murcie, en al-Andalus (Empire almohade, actuelle Espagne), et mort le 16 novembre 12403, à Damas (Sultanat ayyoubide, actuelle Syrie). Également appelé « ach-Cheikh al-Akbar » (« le plus grand maître », en arabe), ou encore « Ibn Aflatûn » (le fils de Platon), c'est un théologien, juriste, poète, métaphysicien et maître arabe-andalou du taçawuff islamique, auteur de 846 ouvrages présumés. Son œuvre domine la spiritualité islamique depuis le xiiie siècle, et il peut être considéré comme le pivot de la pensée métaphysique de l'islam4. Il est le plus grand penseur de la doctrine ésotérique du « Wahdat al-wujud » (Unicité de l'Être). Il eut quelques ennemis dans le domaine exotérique5. Dans l'ésotérisme islamique, il est considéré[Par qui ?] comme le « sceau de la Sainteté ». Selon certains auteurs, Dante, dans la Divine comédie, aurait été influencé par son œuvre6.
Né à Murcie7, il part habiter à Séville avec ses parents vers l'âge de 7 ans8.
Son père et son oncle paternel étaient des nobles de Murcie, spécialistes de jurisprudence musulmane (fiqh) et de tradition du Prophète (hadith).
Sa mère était originaire de Tlemcen, alors que sa femme était de Béjaia9.
En 1179, son père organise une rencontre entre Ibn 'Arabi alors âgé de 14 ans et le philosophe aristotélicien Averroès (Ibn Roshd) à Cordoue. Dans Les Illuminations de la Mecque, Ibn Arabi raconte avoir à nouveau rencontré Averroès lors d'une extase. En 1198 il assistera à ses funérailles, à Cordoue.
Ibn 'Arabi se forme lui-même aux différentes formes des sciences islamiques et acquiert des connaissances considérables par la lecture de plusieurs maîtres.[Qui ?] Adolescent, il suit l'enseignement de l'amie de sa mère, Fâtima de Cordoue, qu'il considère comme sa « mère spirituelle »10 et il est particulièrement marqué par Shams Umm al-Fuqarâ (de Marchena)4.
Son érudition ainsi que le rang de son père lui permettent de devenir secrétaire à la chancellerie de Séville. Il épouse alors une jeune fille d'une famille andalouse renommée, Maryam bint 'Abdun qui représente pour lui « l'idéal de la vie spirituelle »8.
À la suite d'une maladie au cours de laquelle il frôle la mort, il abandonne son existence de lettré et de haut fonctionnaire. Il a alors environ 25 ans et s'oriente vers la voie spirituelle (tariqa). Il la débute par une retraite de neuf mois sous la direction du maître spirituel Abu Dja'far al-'Urayni. Ibn ' Arabi orientera sa vie vers l'approfondissement des études métaphysiques et fera la rencontre de plusieurs maîtres spirituels8.
En 1196 à Fès, âgé de 31 ans, selon la tradition, il a la révélation du « sceau de la sainteté muhammadienne »11. Il dit avoir reçu les « Gemmes de la sagesse » d'un trait, réveillé une nuit par Mahomet. La sagesse est représentée par une pierre dont la forme représente la Tradition ; alors que la pierre est la même pour tous, elle est taillée différemment selon les formes prophétiques dictées à Abraham, Jésus ou Mahomet.
En 1200, Ibn ' Arabi quitte définitivement l'Andalousie et entame un périple oriental, jusqu'en 122312. Il théorisera le voyage comme un moyen d'initiation et de méditation spirituelles dans Le Dévoilement des effets du voyage13.
En 1202, il est à la Mecque7. Il connaît une théophanie en la personne de Nizhâm (Harmonie), fille de la famille qui l'accueille. D'après Henry Corbin14, « la jeune fille fut pour Ibn ' Arabi ce que Béatrice fut pour Dante ; elle fut et resta pour lui la manifestation terrestre, la figure théophanique de Sophia aeterna ». En 1203, il écrit Les Illuminations de La Mecque (ou : Illuminations mecquoises : Futûhât al-Makkiyâ), son maître ouvrage.

Il est à Mossoul en 1204, pour suivre l'enseignement du maître soufi 'Alî ibn Jâmi'. Il reçoit de celui-ci le manteau, jadis reçu de Khezr lui-même15.
Au Caire en 1206, il est arrêté par les docteurs de la Loi[Quoi ?]. Libéré grâce à ses relations, il quitte la ville pour retourner à la Mecque où il retrouve Sophia aeterna.
En 1210, à Qonya, en Anatolie, il a pour disciple Sadr al-Dîn al-Qûnawî, qui fut l'ami du grand mystique et poète iranien Jalâloddîn Rûmî et mourut comme lui en 1273.
On le retrouve ensuite en Arménie, puis à Bagdad, la Mecque, Alep et enfin Damas où il s'établit en 1223 et y reste jusqu'à sa mort en 1240. Il est enterré au pied du Mont Qassioun. Une année après la conquête de Damas par les Ottomans en 1516, Selim Ier, sultan de Constantinople, fit édifier un mausolée et une madrasa à l'endroit de sa tombe.

Sa pensée
L'œuvre d'Ibn 'Arabi est considérée[Par qui ?] comme le sommet de l'ésotérisme islamique. Elle marque de ce fait une date dans l'histoire de ce courant. Il la présente comme la somme la plus complète et systématique de l'ésotérisme musulman. Des penseurs occidentaux comme Guénon ou Schuon le considèrent comme une des expressions privilégiées de la "philosophia perennis". Selon Roger Deladrière, Ibn ’Arabi est l'auteur de " l'œuvre théologique, mystique et métaphysique la plus considérable qu'aucun homme ait jamais réalisé " 16.
Cette œuvre de 846 ouvrages17, répertoriés par Osman Yahia dans son « Histoire et classification de l'œuvre d'Ibn ’Arabi » - traite de toutes les sciences religieuses islamiques: celles de la Charia ou Loi exotérique temporelle (Coran, Sunna ou Tradition de Mahomet, droit); celles de la Haqîqa ou Vérité métaphysique et ésotérique et celle de la Tarîqa, c’est-à-dire la voie spirituelle et exotérique menant à la "réalisation" de la Vérité ». Dans 'Mawâqi' al-Nujûm' (Les lieux du couchant des étoiles), écrit en 1198, il explicite les trois étapes de la voie. À partir de la sharî'a, religion littérale, la pratique du ta'wîl18, exégèse symbolique et ésotérique, permet d'atteindre la Vérité mystique. Henry Corbin le considère comme « un des plus grands théosophes visionnaires de tous les temps ». L'œuvre est d'un abord difficile, car, malgré son étendue immense, elle est souvent rédigée dans un style elliptique et très concis appelant le commentaire.
Pour Ibn Arabi, la voie mystique n'est ni rationnelle ni irrationnelle : l'esprit s'échappe des limites de la matière. Contrairement à la philosophie, elle se situe hors du domaine de la raison, comme le pensait aussi Tertullien. Ainsi, contrairement à la scission dessinée par Averroès entre foi et raison, la vision d'Ibn ’Arabi est celle d'une rencontre entre l'intelligence, l'amour et la connaissance. Ibn ’Arabi se situe intellectuellement dans la lignée de Al-Hallaj qu'il cite à de nombreuses reprises : il estime que les véritables fondements de la foi se trouvent dans la connaissance de la science des Lettres ('Ilm Al-Hurûf). Selon lui, la science du Coran réside dans les lettres placées en tête des sourates, conception que l'Islam doctrinal actuel n'admet cependant pas. Aussi l'œuvre d'Ibn ’Arabi demeure-t-elle marginalisée, aujourd'hui encore, par l'orthodoxie islamique.

Le « Trésor caché »
Cette notion renvoie au hadith (sentence de Mahomet) selon lequel Dieu a dit : "J’étais un trésor caché et j’ai aimé [ou voulu] à être connu. Alors j’ai créé les créatures afin d’être connu par elles" (Al-Futûhât al-Makkiya d'Ibn ' Arabi, II, p. 322, chap. 178). Dans ce hadith la volonté de Dieu d’être connu est véhiculée par le désir et l’amour : "Lorsque Dieu S’est connu Lui-même et a connu le monde par Lui-même, Il l’a créé selon Sa forme. Le monde fut donc un miroir dans lequel Il contemple Son image. Il n’a aimé, en réalité, que Lui-même" (Fut., II, p. 326) . Ce rapport de soi à soi se comprend par le fait que le monde tout entier, connu par Dieu dans Sa science éternelle, n’est que formes épiphaniques pour Sa manifestation (tajallî). En Se manifestant dans ces formes, Il Se connaît et Se contemple et aime la créature en S’aimant Lui-même. Voir aussi : Ibn ' Arabi, Traité de l’amour, p. 60: "Ainsi, l’objet de l’amour, sous tous ses aspects, est Dieu. L’Être Vrai en se connaissant Soi-même connaît le monde de Soi-même qu’Il manifeste selon Sa forme. Partant, le monde se trouve être un miroir pour Dieu dans lequel Il voit Sa forme. Il n’aime donc que Soi-même".

La « Wahdat al Wujûd »[modifier | modifier le code]
La théorie de Wahdat al-Wujûd (Unicité de l'Être) a été systématisée pour la première fois par son disciple et gendre Sadr al-Dîn al-Qûnawî.
Ibn ’Arabi n'a pas dit expressément cette formule, mais il a laissé entendre dans plusieurs textes de son œuvre, notamment "Futûhât" et "Fusûs al-Hikam" que "la réalité de l'Être est unique" (Haqîqat al-Wujûd wâhida), et que Dieu est l'Être au sens absolu, le véritable Être, l'Être nécessaire (chez les philosophes) qui conditionne tous les êtres subordonnés et contingents, et n'est conditionné par aucun autre être. La notion de "Wahdat al-Wujûd" chez Ibn ’Arabi n'est que l'interprétation emphatique et hyperbolique de l'unicité (tawhîd), un pilier de l'islam.

Les Noms divins
Chez Ibn ’Arabi, Dieu n'est pas connu dans sa Réalité essentielle (Huwa, Allah), mais connu par le biais de Ses noms divins. Ainsi, tous les dons de Dieu à l'égard de la création s'épanchent via les noms divins. C'est essentiellement la miséricorde divine que Dieu prodigue aux créatures via ses multiples noms tels que (ar-rahmân) "Allah crée des bienfaits dans al dunia ( le bas-monde) pour le musulman et le non-musulman et crée des bienfait dans al akhira (l'au-delà) seulement pour les musulmans et certaines personnes n'ayant pas eu accès au message de l'islam ou mal acquis le message par des musulmans ", (al-adl) "celui qui crée une multitude de degrés méritoires ou de sanctions, abondantes, mais équitables, ceci allant du haut de al jannah (les futurs lieux de résidence pour les musulmans) au fin fond de naaru-al jahannam (les futurs lieux de sanctions perpétuels pour le non-musulman et un lieu de sanctions temporaires pour certains musulmans)", (al-ghaffâr) "celui qui crée l'effacement des infractions maintes et maintes fois", etc19. D'autre part, les noms divins se reflètent dans la création, ils ne s'y incorporent pas. La thématique du miroir de la création dans lequel Dieu se reflète par l'intermédiaire de Ses noms divins intervient pour interdire toute assimilation de l'essence divine avec la substance de la création. Henry Corbin parle à ce propos de théomonisme. On pourrait dire que, contrairement au panthéisme qui naturalise Dieu et l'absorbe dans l'immanence, le théomonisme d'Ibn ’Arabi divinise la nature tout en préservant la transcendance de Dieu et son unicité. Quant à l'homme, sa place particulière et privilégiée au sein de la création provient du fait qu'il est la seule créature récapitulant en lui la totalité des noms divins.

L'Imagination créatrice
L'imagination chez Ibn ’Arabi joue un rôle prépondérant, et Henry Corbin a été le premier commentateur d'Ibn ’Arabi à en parler amplement dans son ouvrage-référence : L'imagination créatrice dans le soufisme d'Ibn Arabi. Ce livre représente une lecture philosophique à vocation phénoménologique pour explorer un thème central, jamais étudié jusque là. Ce thème est l’imagination qui a donné lieu à l’invention de plusieurs termes connexes comme « imaginal » et « le monde imaginal » ou mundus imaginalis. Le monde imaginal, ou 'âlam al-Mîthâl, est distinct du monde des réalités concrètes comme de celui de l'intellect, mais il se superpose au premier, comme une dimension supplémentaire.
Pour H. Corbin, la doctrine d’Ibn ’Arabi, qualifiée de théosophie (sagesse divine) ou d’herméneutique prophétique, se base sur un concept qui est la théophanie, présence de Dieu, ou sa manifestation dans le monde des phénomènes ; l'imagination joue un rôle décisif, pour percevoir cette face divine dans les choses et les êtres. L'amour profane est support de l'amour divin, l'aimé étant le lieu de la théophanie. Cela ne signifie pas que Dieu est incarné dans l'aimé, mais qu'il se révèle dans ce dernier. L'imagination est "créatrice" dans la mesure où celui qui aperçoit Dieu, se voit créé en lui la science de cette divinité incarnée dans le monde. Tout est interprété à la lumière de la théophanie dont l’imagination représente l’organe de perception. H. Corbin dit : "L’imagination active est essentiellement l’organe des théophanies, parce qu’elle est l’organe de la création et que la création est essentiellement théophanie" (L'imagination créatrice, p. 148). H. Corbin place le cœur au centre de cette créativité, car il est le seul organe à pouvoir supporter la transmutation de par son changement subit et incessant : "Le cœur est le foyer où se concentre l’énergie spirituelle créatrice, c’est-à-dire théophanique, tandis que l’imagination en est l’organe" (Ibid., p. 83).

De ce point de vue, H. Corbin place l’imagination au centre de toute création et cogitation. Il n’y a pas de connaissance, ni de dévoilement, ni d’interprétation d’ailleurs sans l’imagination qui est, avant tout, créativité.

L'Homme parfait]
L’homme chez Ibn ’Arabi est l’image parfaite de la création accomplie : "Qui t’a créé, puis modelé et constitué harmonieusement ? Il t’a façonné dans la forme qu’Il a voulue" (Coran, Sourate 82, verset 7-8). L’image extérieure de l’homme ressemble dans une certaine mesure au monde et à ses dimensions macrocosmiques. Ses facultés intérieures (l’intellect, l’imagination, etc.) ont une similitude avec les sphères supérieures. Cette ressemblance extérieure et intérieure est constamment évoquée dans plusieurs chapitres des Futûhât, ainsi que Mawâqi' al-Nujûm (le Couchant des étoiles) et Tadbîrât al-Ilâhiyya (Les dispositions divines). Avant Ibn ’Arabi, plusieurs philosophes, comme les Frères de la pureté (Ikhwan al-Safa) et Avicenne (Ibn Sînâ), ont systématisé dans leur métaphysique la face humaine de l’univers et l’aspect cosmologique de l’homme.
Ibn ’Arabi entend par l’homme un degré élevé et distingué, celui de l’homme parfait (le Qotb, le Pôle), qui possède le savoir philosophique et connaît l'expérience mystique. La perfection humaine est liée à l’image divine qui procure les secrets ésotériques pour agir sur la créature. En outre, la présence de l’homme dans la créature contribue à la perfection de son image. L’homme parfait se distingue de l'homme ordinaire (Ibn ’Arabi dira l'homme-animal, du fait de la ressemblance anatomique et physiologique) par l’appropriation des Noms divins en ayant la volonté créatrice et le commandement du monde. Par ailleurs, L’homme parfait se distingue par l’énergie spirituelle ou l’aspiration (en arabe : himma) qui est son instrument de création. Elle représente, chez l’homme animal, le côté manuel dans ses fabrications et ses dispositions.
Outre l’appartenance à l'entité spirituelle, l’homme parfait se distingue aussi par la succession ou la lieutenance (Khilâfa) . Il est ainsi vicaire (khalîfa) et successeur (nâ'ib) par le fait qu’il maîtrise la totalité des noms et en étant une copie abrégée de la réalité cosmique et métaphysique. Ce verset nous enseigne cette vérité : "Et Il apprit à Adam tous les noms" (Coran, sourate 2, verset 31).
Si Dieu s’est qualifié de "trésor caché", c’est qu’Il est dérobé derrière la forme de l’homme parfait et se manifeste par sa théophanie dans cette forme parfaite. En étant le lieu épiphanique, l’homme parfait se connaît soi-même et connaît son Seigneur qui apparaît en lui, contrairement à l’homme animal qui connaît les réalités supérieures par l’intermédiaire de preuves cosmiques et de signes érigés dans le monde. La méditation de ces signes ne dépasse pas chez lui le seul effort spéculatif. L’homme parfait contemple plutôt ces signes en lui et extrait les perles du trésor caché dans son âme. Il associe ainsi la méditation et la contemplation. Cet effort de contemplation culmine dans l'expérience des différentes modalités de la Présence (Hadarât) divine. L'homme parfait ou universel est celui qui parvient au seuil de la « Présence Totale » (al-hadarat al-jâm'iyah) qui englobe toutes les autres formes de présence et les récapitule, actualisant et intégrant d'un point de vue existentiel les qualités infinies que les noms divins recèlent du point de vue principiel20.

Son œuvre poétique[modifier | modifier le code]
Ibn ' Arabi, plus connu pour sa prose que pour sa poésie, nous a néanmoins laissé une œuvre poétique très importante. Il est en effet l’auteur d’au moins deux recueils complets : l’un est intitulé Tarjumân al-Ashwâq ou L’interprète des désirs 21 ; l’autre, sans titre, regroupe des poèmes variés et traitant de nombreux thèmes. Les Futuhât sont également parsemés de poésie22. Dans L’Interprète des désirs, l’amante, bien que manifestée dans un support réel, est toujours l’allégorie d’un amour se rapportant ultimement à Dieu. C’est le cas dans cet extrait du Poème XX de ce même recueil :
De son regard dolent, mon mal d’amour procède.
À mon cœur, l’évoquant, portez un doux remède !
Ce ramier ânonnant sa plaintive élégie
Depuis l’ouche, ravive en moi la nostalgie !
Je donnerais mon sang pour cette jouvencelle,
Qui fuyant des douars la jalouse tutelle,
Et qui se soustrayant aux courtisanes prudes,
Paradait, adoptant une snobe attitude !
De son astre, le fard comblait l’azur une heure,
Embrasant, au déclin, l’horizon de mon cœur.23

Son influence
L'influence d'Ibn ’Arabi dans l'histoire de la spiritualité islamique est immense. Non seulement elle comprend l'école d'Ibn ’Arabi lui-même, mais elle s'étend à de nombreuses confréries soufies telles que la Chadhiliyya, la Khalwatiyya, la Mawlawiya (les fameux Derviches tourneurs), la Chichtiya, toujours vivantes aujourd'hui. Le concept de Wahdat al-wujud occupe une place importante dans l'islam alevi bektachi. Au-delà du soufisme, les œuvres d'Ibn ’Arabi ont été méditées et commentées par de nombreux mystiques et théosophes persans d'obédience chiite. Osman Yahia a recensé 130 commentaires perse des seuls Fosûs. Plus tard encore, son influence s'étendra encore lorsque se produira la jonction de cette école avec l'Ishraq de Sohrawardi et la théosophie chiite des Saints Imams (Haydar Amoli, Ibn Abi Jomhur, Molla Sadra Shirazi).

Malgré un aussi grand nombre d'adeptes et de défenseurs prestigieux aussi bien sunnites que chiites, elle fut l'objet de violentes critiques tout au long de l'histoire, de la part des théologiens exotériques (voir Ibn Taymiyyah), notamment du wahhabisme saoudien. Les docteurs wahhabites reprochent à Ibn Arabi d'utiliser le vocabulaire de l'amour pour parler de notre rapport à Dieu, ce qui est, selon eux, sacrilège24. Ils rejettent également la doctrine de l'Unicité de Dieu, résumée ainsi : il n'y a que Dieu qui existe (ou encore : le monde est le miroir de Dieu), car ils considèrent (à tort selon les disciples d'Ibn ’Arabi) que c'est une forme de panthéisme supprimant la transcendance de Dieu.
Ibn Arabi a influencé toutes les turuq de l'ésotérisme islamique, et est relié directement ou indirectement, en tant que sceau de la Sainteté, à chacune des silsilah orthodoxes en islam[réf. nécessaire]. Il est également commenté par l'émir Abd el-Kader dans ses Écrits spirituels.

C'est à l'Espagnol Miguel Asin Palacios que l'on doit la découverte des ouvrages d'Ibn ’Arabi, ainsi qu'à Louis Massignon et Henry Corbin. C'est grâce à ces trois chercheurs que l'enseignement du Maître de Murcia a pu se faire connaître en Occident.
Al Sîmîya : La Magie des Lettres Arabes
Par Spartakus FreeMann
Avertissement : le présent travail est celui d’un amateur, non d’un universitaire versé dans les finesses de l’arabe. En ce sens, nous recommandons au lecteur de vérifier chaque lettre arabe afin de contrôler toute erreur typographique qui aurait pu s’y glisser. Nous demandons également au lecteur de tenir compte que ce travail renferme des Noms divins, sous diverses formes, et qu’il appartient de les traiter comme il se doit.
La science des lettres peut revêtir différentes appellations : ’ilm al-hurûf, ’ilm al-bast, jafr, zâ’irja, al-sîmîya… Le terme al-sîmîya, qui est construit sur la même base que al-kîmîya, signifie « science opérative des lettres » et constitue une science de la transmutation de la parole. Il semblerait également que le mot sîmîya dérive du grec « sêmeion », le signe. L’origine de ce courant reste obscur mais il semble qu’on le retrouve principalement dans le Soufisme où des auteurs comme Al-Bunî et Ibn Al-Arabi en décrivent les processus dans leurs oeuvres. Selon eux, la science des lettres permet à l’homme de se transmuter par la lecture et la recherche du sens caché de chaque lettre. Le texte agit donc comme inducteur d’un changement chez le lecteur par le sens profond de l’association de lettres. Le travail est ésotérique dans le sens où il prend place dans le coeur de l’homme et comme le dit Al-Buni : « Ne croyez pas que vous percevrez le mystère des lettres en vous servant de la raison discursive, vous y arriverez par la vision intuitive et la grâce divine ».
Comme l’écrit Pierre Lory : « La sîmîya ne représente donc pas un effort de spéculation purement intellectuel ou poétique sur la situation de l’homme dans le monde. Elle recherche d’abord le déchiffrement du sens que nous sommes, et non seulement du sens que nous lisons » (La science des lettres en Islam, édition Dervy).
Celui qui pratique la science des lettres cherche à découvrir un sens sous le sens apparent du texte et « Le savoir de ce praticien a deux finalités : tout d’abord, une recherche ésotérique, visant d’une part à atteindre le sens caché (bâtin) d’ouvrages réputés en être lourds – dont, naturellement, le Coran – et, d’autre part, à accéder au versant caché du monde ou à la connaissance de la science cachée des anges, etc. – selon la question posée – au moyen d’un système divinatoire original, hybride entre la géomancie et la science des lettres ; ces deux voies lui permettent de prédire des événements (d’ordre politique, économique, religieux ou personnel) concernant l’avenir de la communauté ou celui du monde. Ensuite, des opérations magiques, par la sîmîya’, la science ésotérique (ou la magie) des lettres, dans son intention bienfaisante » Chroniques yéménites 1997, Les sciences occultes au Yémen, Anne Regourd.
Selon la science sacrée, les lettres englobent tout le savoir, la lettre adjoint au chiffre le sens particulier de chaque élément de la création. Comme l’a formulé Al-Buni : « Sache que les secrets de Dieu et les objets de sa science, les réalités subtiles et denses, les entités d’en haut, celles d’en bas et celles des mondes angéliques intermédiaires sont de deux catégories : il y a les nombres et les lettres. Les secrets des lettres sont dans les nombres, les épiphanies des nombres sont dans les entités spirituelles. Les lettres relèvent du cercle des réalités matérielles et intermédiaires » (Shams al-mâ’ârif, Le Caire). La sîmîya est par là une science des chiffres sous forme de lettres, chaque lettre de l’alphabet arabe représentant une valeur numérique spécifique Comme nous pouvons le voir, ce système est en parallèle avec celui de l’hébreu ou de l’araméen.
Selon les auteurs de la sîmîya, il existe un lien intime entre les lettres elles-mêmes en relation avec leur valeur numérique. Ainsi, les lettres b ب, k ك et r ر sont liées car toutes trois possèdent le 2 comme racine de leur valeur (2, 20 et 200). Il existe, en outre, des carrés magiques correspondant à chacune des lettres et possédant un principe particulier en relation avec les valeurs numériques des lettres.
La sîmîya est une science universelle visant à rendre compte de tout ce qui se manifeste ou peut se manifester dans les différents niveaux de l’existence : de l’universel au particulier. La sîmîya est aussi un langage à part entière, qui se suffit à lui-même pour expliquer le monde. La sîmîya est un raccourci qui permet de faire l’économie de la philosophie du vocabulaire et des longues dissertations intellectuelles.
L’alphabet arabe comprend ainsi 28 lettres, Vingt-huit est un chiffre riche au sein de l’arithmologie par son rapport avec le septainaire : union du 4 et du 3. Vingt-huit est, en outre, le nombre triangulaire de 7 : 7+6+5+4+3+2+1 = 28, et un nombre parfait (14+7+4+2+1=28). Vingt-huit est à la base un chiffre lunaire qui a influencé le calendrier hébreu aussi bien qu’arabe et il est à la base de la division du temps et de l’espace dans le monde sémitique : 7 planète, 7 sphères célestes, 28 mansions lunaires, 4 points cardinaux, 7 jours de la semaines, … Chaque élément – terre, air, eau, feu- a son propre groupe de lettres : alif est feu, bâ est air, jîm est eau dâ est terre, et ainsi de suite. Ainsi, 7 lettres sont de l’élément feu, 7 sont de l’élément eau, 7 sont de l’élément terre et 7 sont de l’élément air. Le sîmîya opère en outre une division des 28 lettres en deux groupes : les 14 lettres lumineuses et les 14 lettres ténébreuses.
Les procédés de l’al-sîmîya sont souvent très proches des autres procédés basés sur l’utilisation des lettres, et plus particulièrement sur le système de la Guématria de la Kabbale hébraïque : isopséphie (hisâb al-jumal), codes de translation, réduction des lettres en chiffres, … Le but ultime pour les Soufis qui utilisent ce système est, en définitive, de découvrir le Nom Suprême de Dieu (îsm Allâh al-a’zam) qui couronne les 99 Noms de Dieu qui furent utilisés afin qu’Allâh puisse créer notre monde. Selon Ibn Arâbi en effet, la connaissance de Dieu ne peut être qu’incomplète dans la connaissance du centième Nom de Dieu, car celui qui acquiert cette connaissance a alors le pouvoir sur toutes choses ici-bas. Mais surtout, il découvre au travers du Nom Suprême de Dieu son propre nom et ainsi il acquiert la connaissance de lui-même qui rend alors inutile toute autre connaissance, qui rend inutile la parole elle-même comme le dit Shurawardi « Celui qui ne parle pas, c’est que toute sa personne est devenue langage ; c’est seulement par ce mutisme qu’il peut exprimer son état profond ».
Le Shams al-ma’ârif (Soleil des Connaissances) de Al-Bunî
Au commencement du monde apparut le Alif ا qui engendra la bâ ب et de leur relation, naquit le lâm ل et les autres lettres de l’alphabet, soit 29 lettres si l’on inclut le lâm-alif لا. En se combinant les lettres formèrent le premier Nom divin Allâh puis les 99 Sublimes Noms. « Le alif est une lettre rectrice, les autres lettres ont été engendrées par lui. Il est leur ange. Il est l’équivalent de l’Intelligence, de la Science, du Trône, de la Tablette… La totalité des significations des lettres est contenue dans le alif qui est une synthèse des synthèses, les lettres contenant en elles la science » (Al-Bunî, p. 59). Et plus loin Al.Bunî d’ajouter : « Le Prophète Muhammad a dit : l’existence toute entière fut instaurée par les noms ésotériques de Dieu, puis par ses Noms exotériques sacrés. Les noms ésotériques non vocalisés (soit les 14 lettres lumineuses) sont la racine de toute chose dans le monde d’ici-bas comme dans l’autre, ils sont le trésor du mystère de Dieu et de sa science. D’eux dérivent tous les Noms exotériques. Ils déterminent toute chose ; Dieu les a constitués « la Mère du Livre » ».
Al-Bunî entreprend ensuite de développer le rôle d’outil que les lettres revêtent dans le domaine des correspondances universelles. Les lettres sont classées tout d’abord selon la catégorie propre du ilm ha-huruf : lettres lumineuses et lettres ténébreuses. Ensuite, par la relation avec d’autres systèmes, dont l’astrologie, les lettres sont classées en fonction des maisons lunaires, des constellations du Zodiaque, des heures du jour et de la nuit, des astres… Les lettres sont divisées en quatre groupes (soit 7 lettres chaudes, froides, humides et sèches).
Al-Bunî répartit ensuite les lettres selon les différentes sphères : « A Saturne correspond dans le monde des entités spirituelles la lettre jîm ج. Celle-ci, numériquement, vaut 3 en elle-même et 53 après décomposition isopséphique, le م mim valant 40, le ي yâ 10 et le jîm ج 3. Cette lettre est ainsi elle-même décomposée en 3 autres. Dans le monde des entités subtiles inférieures, Saturne correspond au sâd ص, soit le nom 90, qui renvoie, dans les unités à 5 soit la lettre hâ ه. Les carrés magiques en relevant auront donc des côtés de 5 cases » (Al-Bunî p. 5).

Bien que des auteurs comme Al-Bunî recherchaient une forme de sainteté ou d’élévation spirituelle par l’utilisation de la magie des lettres et au travers d’une transmutation intime du coeur et de l’âme grâce à la puissance des lettres et à la connaissance des secrets des Noms Divins, il apparaît qu’ils faisaient utilisation de procédés magiques comme les talismans en vue d’acquérir une forme de pouvoir, de barakah, devant conduire celui qui les utilise vers une sphère supérieure de la conscience. Ainsi, n’est-il pas étonnant de voir un subtil mélange de spiritualité pure, de cosmosophie basée sur la puissance des lettres, et des formes de magies plus matérielles comme l’utilisation des oracles ou des talismans.
Pour le pratiquant de ses systèmes, l’important reste l’acquisition de la connaissance qui doit mener à la sainteté. La purification du coeur est un progrès plus qu’une vertu, un progrès dans la connaissance ésotérique des lettres qui permet au pratiquant de poursuivre son chemin par l’ouverture de portes dissimulées aux profanes. Nous sommes donc devant une vision gnostique dans laquelle la connaissance ne s’acquiert pas seulement par l’étude mais par la voie de la révélation venant des mondes supérieurs, et donc de Dieu Lui-même.
Selon Al-Bunî la progression spirituelle peut se résumer en ces quelques traits :
les saints « comprennent le sens caché des 99 Noms Divins par don de grâce et d’inspiration, ce que nul autre ne peut connaître par la spéculation ou la raison discursive ». Ils connaissent les 99 Noms ésotériques présents derrière les 99 Noms exotériques, c’est-à-dire qu’ils possèdent la science des 14 lettres lumineuses.
Les saints on le privilège de connaître le Nom Suprême de Dieu qui marque le stade ultime de la connaissance ésotérique. Le saint qui y est parvenu peut voler dans les airs, marcher sur les eaux, diriger la volonté des hommes…
A ce sujet, Pierre Lory écrit : « Le pouvoir magique du soufi-théurge n’est donc ni acquis par l’apprentissage personnel, ni dérobé à Dieu ou cédé par Lui par l’effet de procédés magiques : il est une particule du pouvoir absolu de Dieu, un prolongement ou un reflet sur terre de son action créatrice ».

« La basmala est à toi ce que le kûn (sois !) est à Dieu »