Le wahhabisme saoudien est au service d’Israël
Entretien avec Sheikh Imran Hosein
Algerie patriotique : Dans les conférences que vous donnez à
travers le monde, vous focalisez sur les prédictions contenues dans le Saint
Coran relatives à plusieurs aspects de la vie. Pourriez-vous nous citer
quelques exemples ?
Sheikh Imran N. Hosein : J’ai utilisé la méthodologie qui
nous a été enseignée par Le Tout-Puissant au début du Coran. Dieu n’est pas
déficient dans l’usage de la langue ; quand Il dit « fasajadoû i’lâ Iblîs »
(Alors ils se prosternèrent sauf Iblis) – trois mots seulement –, cela signifie
que la phrase a été délibérément construite comme cela. Si nous prenons ce
verset à part, si nous utilisons cette méthodologie paresseuse et défectueuse,
nous ne pouvons pas échapper à la conclusion qu’Iblis était un ange. Aussi la
phrase est-elle construite dans le Coran de cette manière pour nous apprendre
les règles de l’exégèse (usûl a’atfsîr).
Quand nous utilisons la méthodologie correcte qui consiste à
collecter toutes les données pertinentes de la totalité du texte coranique et,
ensuite, organisons ces données en tant qu’un tout harmonieux, alors nous
comprenons que les anges ne sont pas libres de leurs actes. Les anges ne
peuvent pas dire non quand ils reçoivent un ordre. Quand on demande quelque
chose à son conjoint et que celui-ci refuse, cela veut dire que ce n’est pas un
ange. Wa yaf’âlûna mâ yu’marûn. Si Dieu ordonne à Ses anges et que l’un d’entre
eux désobéit, il n’a donc pas pu être un ange.
Dans la sourate d’Al Kahf (La caverne), nous trouvons ceci :
Wa kâna min al-Jin’ (Qui était du nombre des djinns). Une profonde leçon de
méthodologie nous est apprise dans ce simple verset du Coran, à savoir que nous
devons prendre le Coran en tant que texte entier ; prendre toutes les données
qui ont trait à un sujet particulier et les relier pour obtenir un tout
harmonieux. Law kâna min ‘îndi ghayri Allah lawajadû fîhi ikhtilâfen kathîrâ.
Nous devons nous rappeler que le Coran est cohérent avec lui-même. Il n’y a pas
d’inconstance dans le Coran. De ce fait, et puisque le Prophète (QSSL) a été envoyé
(à l’humanité) pour enseigner le Coran, il s’en suit qu’il ne peut (non plus) y
avoir d’incohérence entre le Coran et le hadith. Donc, notre méthodologie
consiste à prendre la totalité des données du Coran et de les appuyer par le
hadith qui est en parfaite harmonie avec la Parole d’Allah. Par conséquent,
nous pouvons rejeter tel ou tel hadith s’il ne concorde pas avec le Coran.
En adoptant cette méthodologie, j’ai eu à comprendre la
signification du verset dans la sourate de « Yûnus » (Jonas), qui nous informe
que lorsque Pharaon coulait, Allah retira le voile de ses yeux et il reconnut
alors qu’il n’était pas un dieu. Avant cela, il déclarait : « Ana ra’bukum al
a’âlâ » (je suis votre dieu suprême). Une fois sous l’eau, il déclara sa foi en
le Dieu unique des Israélites. Ce à quoi Allah Le Très Haut répondit en ces
termes : « Al âna wa qad âssayta qabl wa kounta min al moufsidîn fal yaouma
nouna’jîka bibadanik litakoûna liman khalfaka âya wa in’â kathîran min a’nâssi
â’n âyâtina la ghâfiloûn » (Maintenant ? Alors qu’auparavant tu as désobéi et
que tu as été du nombre des corrupteurs. Nous allons aujourd’hui épargner ton
corps, afin que tu deviennes un signe à tes successeurs. Cependant, beaucoup de
gens ne prêtent aucune attention à Nos signes avertisseurs). Son corps fut
préservé par le Livre divin et il sera découvert en 1897.
Je pose deux questions : qu’est-ce que la âya ? (litakoûna
liman khalfaka âya) ; qui sont ces successeurs (liman khalfaka) ? Dans la
confrontation entre le vrai et le faux, entre Pharaon et Moussa (QSSL), une
partie était puissante, arrogante, suréquipée en armes ultramodernes (pour
l’époque, ndlr), etc., tandis que l’autre n’avait pas d’armes, était peu
nombreuse, mais détenait la vérité. Cette confrontation a abouti à l’intervention
divine dans laquelle les eaux de la mer Rouge se séparèrent et cette
intervention divine a conduit au triomphe de la Vérité. Le mot âya signifie
que, dans âkhirou a’zamân, le corps de Pharaon sera découvert et que le monde
sera le témoin de la représentation de cet affrontement épique entre la Vérité
et le mensonge.
C’est ce que nous voyons maintenant, d’où une (future)
intervention divine dans cette confrontation comme ce fut le cas dans la
précédente. Cette intervention divine coïncidera avec le retour du prophète
Aïssa (QSSL). Quand ce dernier retournera sur Terre, le monde verra la victoire
finale de la Vérité sur la tromperie et le mensonge, et de la justice sur
l’oppression.
Qui sont li man khalfaka ? Réponse : les sionistes. De la
même façon que Pharaon mourut et eut à déclarer sa foi en la Vérité avant de
rendre l’âme – sans qu’il eût été secouru donc –, les sionistes devront
accepter l’islam quand le prophète Aïssa (QSSL) retournera sur Terre. Mais cela
ne leur sera d’aucun secours. Je leur ai dit cela à New York. Je suis parti
dans une synagogue et j’ai animé une conférence devant deux cents juifs. Je le
leur ai dit. Ils m’ont entouré après la conférence et m’ont demandé : «
Pourquoi serions-nous obligés d’accepter ce que nous avons rejeté ? » Ma
réponse fut qu’Allah retirera le voile de leurs yeux.
Ce verset coranique revêt une importance centrale pour la
compréhension de la politique, de l’économie, du système monétaire… (Je disais
donc que) le corps de Pharaon avait été découvert en 1897. Le mouvement
sioniste a été fondé la même année. En 1907, la Grande-Bretagne et la France
mirent les pièces de l’échiquier en place en faisant alliance avec la Russie,
laquelle alliance scella le sort de son allié, l’Empire ottoman. La Première
Guerre mondiale commença en 1914. Le Traité de Balfour fut signé en 1917.
Durant cette même année, Jérusalem tomba aux mains des Croisés britanniques. De
1918 à 1948, la Grande-Bretagne demeura la puissance mandatée sur la Terre
sainte, jusqu’à ce qu’elle cédât ce mandat à l’État sioniste d’Israël
nouvellement créé, en 1948. Depuis la date de la découverte du corps de
Pharaon, tout est en train de se mettre en place. Où sommes-nous maintenant
dans ce compte à rebours jusqu’au retour du prophète Aïssa (QSSL) ? Ceci est le
compte à rebours de la fin du temps (âkhirou a’zamân). Mais les penseurs
musulmans négligent ce sujet.
Je vais vous donner un exemple de verset du Coran qui est
directement lié à la fin du temps, sourate Al-mâ’ida (La table servie) : Yâ
a’youha al’adhîna âmanou lâ ta’takhidhoû al yahoâda wa’nassâra awliyâ’a (Ô les
croyants ! Ne prenez pas pour alliés les juifs et les chrétiens). Le Coran
a-t-il interdit l’amitié et l’alliance avec tous les juifs et tous les
chrétiens ? C’est impossible. Pourquoi ? Wa latajida’na aqrabahoum mawa’daten
lil’adhîna âmanoû wa’ladhîna qâloû i’nâ nassârâ (Et tu trouveras certes que les
plus disposés à aimer les croyants sont ceux qui disent : « Nous sommes
chrétiens »). Ainsi, l’interdiction ne peut pas concerner tous les juifs et
tous les chrétiens. Dans ce cas, avec quels juifs et quels chrétiens l’amitié
et l’alliance sont-elles interdites pour les musulmans ? La réponse se trouve
dans les mots qui suivent dans le verset : Baâdhouhoum awliyâ’ou baâdh (Ils
sont les alliés les uns des autres). Le Coran a donc anticipé l’émergence d’une
alliance judéo-chrétienne.
Quand le monde vivra une réconciliation, une amitié et une
alliance entre les chrétiens et les juifs, c’est avec ces chrétiens et ces
juifs qu’il est fait interdiction aux musulmans de garder des liens d’amitié et
de conclure des alliances. Cette alliance judéo-chrétienne est déjà apparue
dans le monde. C’est l’alliance sioniste judéo-chrétienne européenne. L’Empire
ottoman avait constamment entretenu des relations amicales avec eux (les
judéo-chrétiens, ndlr) et ils furent souvent ses alliés. Les Wahhabites
saoudiens et la république de Turquie – qui a remplacé les Ottomans – ont fait
de même. Si vous vous tournez vers eux pour (construire) une amitié et
(sceller) une alliance – je ne pense pas que l’Algérie ferait cela –, vous
serez des leurs et non pas des nôtres. C’est ce qu’ils ont fait en Libye avec
l’Otan. Alors, je leur dis : « Je ne veux pas voir vos figures ! Je ne veux pas
entendre vos voix ! Vous n’êtes plus mes frères ; vous êtes des leurs
désormais. Vous êtes plus des nôtres, à moins que vous déclariez la tawba (le
repentir). »
Un autre verset du Coran explique (ce qui se passe dans) le
monde aujourd’hui. Sourate Al-Anbi’yâ’ (Les prophètes) : Wa harâmoun ‘âlâ
qaryatin ahlaknâha a’nahoum lâ yarji’oûn (c.-à-d. ahlou al qarya) ha’tâ idhâ
foutihat ya’djoudj wa ma’djoudj wa houm min kou’li hadabin yanziloûn (Il est
défendu aux habitants d’une cité que Nous avons fait périr de revenir à la vie
d’ici-bas jusqu’à ce que soient relâchés les Yâjûj et les Mâjûj et qu’ils se
précipiteront de chaque hauteur).
Quelle qarya (cité) ? Il est facile pour vous de dire (qu’il
s’agit de) Jérusalem. Tellement d’événements se sont produits qu’il devient
facile de comprendre que le mot qarya renvoie à Jérusalem et que ceux qui
ramènent les Israéliens à la Terre sainte pour s’en proclamer propriétaires
sont Gog et Magog. Les juifs sont de retour à la Terre sainte aujourd’hui et un
État d’Israël a été réinstauré sur cette Terre sainte. Israël est en train de
remplacer les États-Unis en tant que prochain pays régnant sur le monde. De la
même façon que la Pax americana a remplacé la Pax britannica, les sionistes
planifient la Pax judaica pour remplacer (à son tour) la Pax americana. J’ai
expliqué cela dans mon livre Jérusalem dans le Coran, il y a une dizaine
d’années.
Les penseurs musulmans n’utilisent pas ce verset du Coran.
Ils refusent d’admettre que (le mot) qarya est une référence à Jérusalem. Il
existe de nombreux autres versets dans le Coran relatifs à âkhir a’zamân et qui
nous aident à comprendre le monde aujourd’hui. Il est grand temps pour les
savants musulmans de retourner au Coran pour comprendre le monde aujourd’hui.
Interview réalisée par Mohamed El-Ghazi et M. Aït Amara
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