jeudi 27 octobre 2016

Le Cheikh  Sayidinna Ahmad Tidjani

Ô Allâh! Accorde à notre maître Muhammad qui a ouvert ce qui était clos, qui a clos ce qui a précédé, défenseur de la vérité par La vérité, le guide du droit chemin, ainsi qu’à sa famille suivant sa valeur et l’estimation de son ultime dignité.

Sa naissance et sa noble lignée
Cheikh Abu-l-‘Abbâs Ahmad at-Tidjanî, plus communément connu sous le nom d’Ahmad Tidjanî, naquit en 1737, à Aïn Madhi (Sud Algérien).
Il fut élevé dans la chasteté, la sécurité et la religion, sous la garde d’Allâh (qu’Il soit glorifié). Son père, fut le maître Abu Abdallâh  Sidi Mahammad ibn Al Mukhtar, qui fut un savant orthodoxe, un enseignant et un évocateur de Dieu. Sa mère, fut la vertueuse et parfaite Aïsha fille du noble maître Abu Abdallâh Sidi Muhammad ibn Sanusi at Tidjanî al Madawi.
Quant à ses origines, Cheikh Ahmad Tidjanî, est un Sharif authentique descendant du prophète (sur lui le salut et la paix). Sa lignée ascendante remonte au maître Muhammad surnommée « an nafs az zakiya » (l’âme pure), fils de Hassan al Muthanna, fils de Hassan as Sibt, fils de Ali ibn abi Talib (qu’Allâh ennoblisse son visage) et de Saïda Fatima (qu’Allâh l‘agrée), maîtresse des habitantes du paradis et fille de la meilleur créature d’Allâh notre maître Sayidinna Muhammad (sur lui le salut et la paix).
Il n’eut jamais cure, n’étant intéressé que par ses dévotions et les efforts qu’il devait consentir en ce sens, se suffisant de ce qu’on racontait sur ses aïeux et ses ancêtres et de ce que l’on mentionnait parmi les informations traditionnelles rapporté là-dessus par les notabilités et les individus. Mais il ne le certifia qu’après avoir posé la question au Prophète lui-même (que la prière et la paix soient sur lui) lors d’une vision à l’état de veille, qui lui répondit:
«Réellement tu es mon fils, réellement tu es mon fils, réellement tu es mon fils». Puis il ajouta: «Ton ascendance par Hassan fils de ‘Ali est authentique».

Sa jeunesse et ses études
Sayidinna Ahmad Tidjanî (qu’Allâh sanctifie son précieux secret), fut un savant et un connaissant. Car il se peut qu’une personne ne réunisse pas les deux en même temps, la science et la connaissance. Mais sayidinna Ahmad Tidjanî a étudié et Allâh l’a facilité.
Quand à ses débuts dans la science, il apprit le coran sous la direction de son maître Abdullâh Sidi Muhammad ibn Hamû at Tidjanî , suivant la lecture de Nafi’. Il le mémorisa à l’âge de 7 ans, et durant cette même année il le maîtrisa aussi.

 Il approfondit ensuite ses études dans la science. Il étudia le droit malikite sous la direction des maîtres de Aïn Madhi (Algérie), jusqu’au niveau supérieur.
Déjà tout jeune, il faisait montre d ‘une précocité et d’un attachement indéfectible à la sunna du prophète (sur lui le salut et la paix), dans un contexte connu pour sa stagnation et son relâchement des mœurs. Il disait : «Ma nature me commande lorsque je commence quelque chose de ne pas l’abandonner, je ne commence rien que je ne l’achève»
N’étant pas satisfait des choses ordinaires, son dessein était toujours porté vers les grandes choses. Il jouissait d’une grande intelligence et d’une pensée profonde. Cela témoigne de l’existence de disposition innée chez lui.
Il étudia ainsi sous la direction de son maître, le savant, l’érudit et le gnostique Sidi Mabrûk ben bu ‘Afiyya al Madawi at Tidjanî, qui lui appris les ouvrages importants
Il arriver à cette enfant de voir en rêve le tracé de son destin. Car le rêve d’un homme  véridique, se vérifie en général peu de temps après. Comme nous a informé notre mère Aisha (qu’Allah soit satisfaite d’elle):
« La première révélation reçut par l’envoyé d’Allah, le fut par un rêve qu’il a vu pendant qu’il dormait. Il se trouver qu’il ne voyait aucun rêve sans qu’il ne se réalisât aussi clair que l’aurore »
Parmi les rêves qu’il a fait démontrant la hauteur de sa position et l’imminence de son  degrés, Sayidinna Ahmad Tidjani à dit:
« J’ai vue en songe quelque chose qui m’indiquait tout mon état. Je vis en effet, en rêve, le prophète montant un cheval. Je me suis dis que si j’allais à lui et le saluais alors qu’il était descendu du cheval, je l’obtiendrais sans difficulté. Quand j’arrivai à lui , il descendit de cheval et je le saluai. C’est à cela que je pensais pendant le sommeil. Quand je l’ai salué, il entra dans le jardin appartenant à un homme habitant à Ayn Madi, ou il se sacralisa et se mit à prier. Lorsque  je désirai me sacraliser aussi pour prier avec lui et fus sur le point de me recueillir pour formuler l’intention, je n’eus pas le temps de le faire, car il s’était incliné et prosterné. Mais je me sacralisai quand même et effectuai avec lui la deuxième rak’a (unité de prière) que je terminai avec lui en prononçant le salut final.
J’interprétai ce rêve, ou j’étais dans cet état, comme quoi la moitié de ma vie se passerait sans que je n’y obtienne rien, que se serai dans l’autre moitié que j’obtiendrais ce que je voulais. Et c’est ainsi que cela c’est passé en effet. Qu’Allah en soit glorifié »
Il raconta également une vision qu’il eu a Ayn Madi:
« Alors que j’étais encore enfant, avant ma puberté je vis en rêve qu’on m’installa un trône royal sur lequel je m’assis ayant autour de moi un grand nombre de soldats auxquels je donnais des ordres, et qui exécutaient mes commandements comme si j’étais un roi »
Il raconta également d’autres rêves démontrant sa sainteté (wilaya), sa gnose et son grade de pôle (Qoutbaniya).

A l’âge de 15 ans, ses parents lui donnèrent une femme à marié pour sa préservation en conformité à la sunna, il se maria donc.
Ayant maîtrisé toutes les bases scientifiques religieuse, il accéda à l’âge de 16 ans au rang de mufti, puisqu’il était désormais en capacité de répondre à toutes les questions religieuses.
La même année, ses parents décédèrent le même jour, suite à une épidémie de peste. Mais malgré cette dure épreuve, Sayidinna Ahmad Tidjanî se montra toujours aussi déterminé dans sa quête divine.
Bien qu’il eu acquis toutes les sciences de la religion, sa grande soif de la connaissance divine demeuré très présente en lui. Il sut pertinemment que tous ce qu’il avait acquis jusqu’à présent n’étais que des bases. Il fit donc le constat que tous ce qu’il recherché depuis lors, ne pouvait se trouvé ni dans la science, ni dans les livres.
Il abandonna donc tous cela, et se résolu à aller à la recherche de la connaissance divine, à la recherche des connaissants pour être en leur compagnie. Mais tâche difficile, car ces hommes sont cachés aux yeux des gens.
Dans cette démarche spirituelle, le fait qu’il eu une épouse, pouvait entacher son cheminement, car l’épouse aurait était une charge pour lui concernant ses devoirs à accomplir. Il savait que si il partait seul des charges encore dépendraient de lui, et que si il l’emmenait à ses cotés, les charges serai plus lourde encore. Donc il préféra se séparer d’elle. Il poursuivit donc sa quête.
En effet, c’était cette soif qui l’ habitait et plus rien ne pouvait le retenir.
A la recherche de la connaissance
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A partir de ses 21 ans, Sayidinna Ahmad Tidjanî ne se reposa plus dans sa quête, car point de repos qui ne soit avant peine. Il quitta ainsi son pays l’Algérie, pour rejoindre le Maroc (Fès).
En effet, le Maroc était connu pour être un lieu ou se caché beaucoup de grands saint, tel qu’Abou Madyan Al Ghawth (qu’Allâh l’agrée).
Dés qu’il entendait parler d’un saint, il allé à sa rencontre. Et comme Allâh lui avait doté d’une grande intelligence, il avait la subtilité de reconnaître les saints parmis les gens, afin d’ aller à leur rencontre pour pouvoir échanger avec eux.
 Il rencontra ainsi beaucoup de saints dotés du dévoilement (kachf), et prit d’eux beaucoup de tarîqa, et à chaque fois ces saints lui  garantissait dans leurs voies.
Dés que Sayidinna Ahmad Tidjanî arriver dans un lieu ou se trouvé un saint, lorsque ce dernier le questionné sur certains sujets, il constaté que Sayidinna Ahmad Tidjanî avait énormément de connaissances. Ainsi, beaucoup essayèrent de le retenir, alors que lui plus rien ne pouvait le retenir.

Le premier qu’il eut à rencontrer parmi les hommes de Dieu, fut le maître At Tayib al Wazzanî al Yamhali, le grand maître de la shadhiliya, auprès duquel il reçut l’initiation à cette tarîqa.
Pus il se fit initier à la Qadiriya sous la direction de son khalife à Fès, où il s’initia à la Sidiqiya.
 Puis il reçut l’initiation de la shadhiliya an Nasiriya auprès de Sidi Muhammad  ibn Abdullâh at Tuzani, avant de l’abandonner pour suivre la shadhiliya al ghoumariya pour l’abandonner  elle aussi en faveur de l’initiation qu’il reçut du saint Sidi Muhammad at Tawash al Hassani qui lui dit:
«Tu t’isoleras en entrant en retraite spirituelle jusqu’à ce qu’Allâh t’accordes l’ouverture, sache que tu occuperas un degré imminent».
Mais cheikh Ahmad Tidjanî n’accepta, il lui dit alors :
«Évoques-le donc en permanence, sans t’isoler, ni entrer en retraite jusqu’à ce que Allâh t’accordes l’ouverture». Il accepta, l’évoqua quelques temps avant de l’abandonner.
 Il rencontra ensuite le grand saint Sidi Muhammad ibn Al Hassan al Wanjalî az Zabibî qui lui dit qu’il atteindrait le degré du grand cheikh et pôle de son temps Sidi Abu-l Hassan Shadhilî (qu’Allâh l’agrée) et lui annonça d’autres choses qui devrait lui arriver en sa faveur. Mais il ne reçut rien de sa part.
Il eut à discuter avec lui de questions rituelles. Celui-ci lui recommanda de retourner dans son pays, ce qu’il fit en revenant à Aïn Madhi.
En route pour le pèlerinage makkah-1 (1)
Alors âgée de 36 ans, Sayidinna Ahmad Tidjanî se résolut à effectuer le pèlerinage à la Mecque. En quittant Tlemcen, il passa par Zawawa où il rendit visite au Sharif Idrisside,  Abu Abdullâh Sidî Muhammad ibn Abdurahman al Azhari qui l’initia à la khalwatiya ar Rahmaniya.
Il séjourna ensuite un an à Tunis ou il rencontra quelque awliya (saints). La bàs, à Tunis, il vit le Prophète (que la prière et la paix  soient sur lui) qui lui dit :
«Invoque pour obtenir la Connaissance ou ce que tu désires et moi je dirai Amin pour ta demande ». Il invoqua  donc et le Prophète (que la prière et la paix  soient sur lui) disait « Amin ».
Ensuite, le prophète (que la prière et la paix soient sur lui) a récité la Sourate Ad Douha (Sourate 93) et lorsqu’il arriva au verset qui dit :
«Ton Seigneur t’accordera certes ses faveurs et alors tu seras satisfait… » Le Prophète (que la prière et la paix soient sur lui) fixa Cheikh Ahmad Tidjanî de son noble regard puis termina de réciter la Sourate.
En Tunisie, il passa le plus clair de son temps à enseigner le livre d‘ al Hikam ‘Ibn Ata Allâh. L’émir de Tunis dépêcha un émissaire, pour lui proposer d‘enseigner la science islamique à l’université de Zeitouna, et lui affecta une résidence et lui alloua un traitement.

Dés qu’il lu la lettre il se tu, et se prépara la nuit même à quitter la Tunisie en direction du Caire (Egypte), en vue d‘y rencontrer Sidi Mahmoud al Kurdî (qu’Allah l’agrée)(d‘originne irakienne et égyptienne d’adoption), chef de la confrérie khalwatiya au Caire,  pour ensuite atteindre la Mecque.
Lors de leur première rencontre, celui-ci dit à cheikh Ahmad Tidjanî : «Saches que tu jouis de l’amour d‘Allâh en ce monde ainsi que dans l’autre» Sayidinna Ahmad Tidjanî lui dit: «d’où te viens cela?»       Sidi Mahmoud al Kurdi lui repondit  «d’Allâh». Sayidinna Ahmad Tidjanî lui dit alors: «Je t’es vu lorsque j’étais en Tunisie et je t’ai dit «Je suis entièrement en acier» tu m’as répondu oui, c’est ainsi que je vais transformé ton acier en or»
Lorsque Sayidinna Ahmad Tidjani raconta cela, Sidi Mahmoud al Kurdi lui répondit : «Oui, c’est comme tu as vu».
Quelques jours plus tard Sidi Mahmoud al Kurdi, interrogea Sayidinna Ahmad Tidjanî sur ses ambitions, ce à quoi il repondit: «J‘ambitionne d’accéder au degré des pôles suprême». Le célèbre maître lui affirma: «Ô ami, Le Très haut te réserve beaucoup plus que cela!».
Il finit par joindre la ville sainte de la Mecque, et entra en contact avec de grands connaissants.
Là aussi, il fit une rencontre des plus capitales, celui du fameux cheikh Sidi ibn Abdallâh al Hindi (qu’Allâh l’agrée), un grand connaissant à qui il était interdit de rencontrer quiconque, car la proximité divine la lui interdisait. Il lui révéla par l’intermédiaire d’un de ses disciples ce à quoi aboutira sa quête en disant: «  Tu hériteras de mes connaissances, secrets, dons et lumières. »  Le lui écrivant disant à son serviteur: « C’est lui que j’attendais, dis lui qu’il sera mon héritier » Le serviteur lui dis: « Mais maitre, voila dix huit ans que je suis à ton service, maintenant qu’un homme est venu du lointain Maghreb, que tu me dis que c’est lui ton héritier! »Le maitre  lui répondit: « C’est lui en effet que j’attendais. Dans cette affaire, on n’a pas de choix personnel. C’est Allah qui accorde Ses bienfaits à qui Il veut. Si cela ne tenait qu’à moi, se serai mon fils que j’aurais favorisé, serait-ce à ton détriment, et depuis longtemps, en attendant et espérant dans le mystère lui être utile en cette chose qu’Allah ne réserverai à son destinataire qui aller arriver » »
Avant de mourir al Hindi, lui révéla : «Sache que tu rencontreras le pôle de notre temps» en faisant allusion au pôle suprême Sidi Muhammad ibn al Karim as Samman (qu’Allâh l’agrée).
Après le pèlerinage, il se rendit à Médine l’illuminé, à la rencontre du fameux pôle de son temps Sidi Muhammad ibn Abdallâh Karim as Samman (qu’Allâh l’agrée), qui était à l’époque l’héritier du prophète (que le salut et la paix soit sur lui).
Il cumulait la Qadiriya, la Naqshabandiya, la Nasiriya, et la Khalwatiya, cumule appelé Samaniya.
Celui-ci le fit rentrer en retraite 3 jours et lui révéla les secrets et pouvoirs des grands hommes de Dieu. Il lui dit: « C’est moi qui suis le pôle de ce temps, dis moi tout ce que tu veux et je t’exauce». Il cita beaucoup de vœux, et lui donna en autres des litanies qui lui feraient accéder à la qoutbaniya intégrale suprême (rang suprême de sceau de la Sainteté), et ainsi ils se sont quitté.

 Retour du pelerinage
Après le pèlerinage, il quitta la Mecque, en compagnie d’une caravane qui se rendait au Caire (Egypte). Sheikh Mahmoud al Kurdi l’accueilla chaleureusement et le testa en lui soumettant des problèmes difficiles auquel il lui demanda de résoudre en usant de ses connaissances. C’est ainsi que Sheikh Mahmoud Al Kurdi autorisa les savants du Caire à entrer en joute avec lui. Ce fut ainsi, jusqu’à ce que l’érudisme de Sayidinna Ahmad Tidjani ne fut plus un secret et que les oulémas d’Egypte se ruèrent autour de lui pour profiter de son immense connaissance.
Sheikh Mahmoud al Kurdi lui proposa la khalwatiya, qu’il déclina, mais devant sa persistance il accepta. Il fit de lui un muqqadem et lui accorda une ijaza (l’autorisation d’initier) absolue.
En ce temps là, Sayidinna Ahmad Tidjani était doté du dévoilement (kachf). Tous les saints qu’il rencontra depuis lors, lui avait dit:
«Toi, il t es réservé une part auprès d’Allah, et c’est la réalité de ce que tu es»
Sachant très bien qu’il n’avait pas encore atteint cette part, il continua ses efforts en vue d’atteindre ce rang. Beaucoup de saints lui conseillèrent de retourner chez lui à Abousemghoun en Algérie en lui disant qu’au moment propice Allah le lui donnera.
Après le Caire, il se rendit à Tlemcen (Algérie), puis trois ans après à Fès (Maroc).
Il continua à transmettre la khalwatiyya, c’est dailleur par cette même occasion qu’il rencontra le savant Hassani, Sidi Muhammad ibn al Mashri as Siba’i (qu’Allâh l’agrée), qui allait devenir son premier disciple et Sidi Ali al Harazim Barradâ (qu’Allâh l’agrée) son second disciple. Il les initia tous deux à la khalwatiya.
On a pu constater le dévoilement (kachf) de Sayidinna Ahmad Tidjani, au moment ou il rencontra Sidi Ali Harazim qui était jeune en ce temps là. Ce dernier, était dans un convoi uniquement pour voyager, jusqu’au moment ou Sayidinna Ahmad Tidjani vint s’assoir à ses cotés, puis discuta un peu avec lui, et lui dit:
« Toi, il y a deux ans tu as fait un rêve», alors que Sidi Ali Harazim avait lui même oublié ce rêve. Sayidinna Ahmad Tidjani, décrivit en détail le rêve qu’il avait fait auquel  Sidi Ali Harazim confirma.
En effet lorsque Sayidinna Ahmad Tidjani a vu pour la première fois Sidi Ali Harazim, il su par dévoilement que celui-ci avait fait ce rêve et qu’il serai son disciple. Sayidinna Ahmad Tidjani lui dit: «connais-tu l’interprétation de ce rêve ?  Il répondit : «Non, je ne sais pas» Il  dit : «Ce rêve veut dire que tu es mon disciple et que moi je suis ton maitre»
Sidi Ali Harazim constata que Sayidinna Ahmad Tidjani ne pouvait que être véridique, car ce rêve il l’avait fait deux ans auparavant. Il lui dit «C’est vrai » et ajouta «Maintenant qu’es-ce qu’on fait? »  Sayidinna Ahmad Tidjani répondit: «Je te donne en attendant la khalwatiyya, continu à vaquer à tes occupations, un jour je te rappellerai pour te transmettra ma part». Alors que lui-même ne savait pas ce qu’était cette part, il en avait la conviction car tous les saints le lui avait annoncé.

Ses visites terminées à Fès, il ordonna à son disciple Sidi Ali Harazim, d’y rester en attendant ses ordres. Il retourna à Tlemcen (Algérie), où il retrouva son premier disciple Muhammad ibn al Mashri avec qui il se rendit à Shelala, qu’ils quittèrent pour aller au Qasr ‘Abu Samghoune.

 La  grande ouverture
Alors âgée de 46 ans, Sayidinna Ahmad Tidjani détenait toutes les connaissances et les secrets des maîtres qu’il avait rencontré depuis ses débuts dans la voie. Là bas, à Abu Samghoune, il entra en retraite spirituelle en attendant sa part.
Il se retira ainsi dans l’adoration et la méditation d’Allah, se sentant isolé parmi les hommes, il se sépara d’eux pour se rendre auprès du Maitre vrai et tournant dos à tous ce qui n’est pas Lui.
Retiré à l’intérieur de cette petite chambre, il y plaça un bâton, en y attachant une corde qu’il mit autour de son cou, afin de rester en position assise, au cas où le sommeil le rattraperai pour lui faire redresser la tête. Il resta ainsi en adoration constante sans pouvoir dormir.
 C’est là que lui est apparut en état d’éveil, en pleine journée le prophète Muhammad (que le salut et la paix soit sur lui), avec l’objectif de lui transmettre sa part tant attendu.
En effet depuis l’âge de 21 ans, jusqu’à ses 46 ans, soit 25 années que Sayidinna Ahmad Tidjani airé partout dans le monde à la recherche de la connaissance divine, sans plus jamais se reposer. Et voilà qu’à ce jour, le prophète en personne lui remit sa part tant attendu.
« Et quand à ceux qui combattent pour Notre cause,  nous leur indiquerons certes  Nos voies. Et en vérité Allah est avec les bienfaisants »  29/69
C’est la voie Ahmadiya, Muhammadiya, Ibrahimiya, Hanifiya, Tidjaniya. Le prophète Muhammad (salut et paix sur lui) lui dit:
 «Je suis le prophète et c’est moi qui t’éduqué depuis lors. Et c’est moi qui suis ton maître à présent. Ce que tu recherche le maître qui te le transmettra c’est moi, sa n’est entre les mains d’aucun autre maître. Il te faudra en conséquence abandonner tout ce que tu as pris de l’ensemble des voies précédemment, personne n’aura de reproche à te faire, car c’est moi qui serai ton intermédiaire auprès d’Allah et aussi ton aide».
Le prophète lui garantissa ainsi beaucoup de choses à travers cette voie bénie. Il devint donc le dépositaire de la voie spirituelle du Prophète lui-même (que la prière et la paix soient sur lui).
Les vertus attachées à la voie du Prophète(que la prière et la paix  soient sur lui) et à son Khalife Sayidina Ahmad Tidjani (qu’Allâh sanctifie son précieux secret) sont innombrables.
Ainsi, le Prophète (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) lui enseigna son wird et lui dicta les conditions que comportait sa voie. Il lui dit entre autres conseils personnels:

« Maintiens-toi dans cette Tariqa sans te retirer du monde, ni cesser d’être en relation avec les hommes jusqu’à ce que tu atteignes la station spirituelle qui t’es promise, tout en gardant ton état, sans grande gêne, ni difficulté, ni effort cultuel excessif, renonce désormais à tous les saints ».
 Il reçut d’année en année l’initiation directe du Prophète (que la prière et la paix soient sur lui) ainsi que l’ordre et l’autorisation d’appeler les gens à cette voie.
S’ensuivit alors une période de propagation qui dura 13 ans dans cette région, les gens affluant de multiples contrées pour tirer profit de sa bénédiction et prendre de ce que lui avait confié le Prophète (que la prière et la paix  soient sur lui).
Cet ordre prit une expansion considérable en très peu de temps, et cela attisa la jalousie et l’inquiétude des autorités turques de l’époque Sayidinna Ahmad Tidjani dû s’exiler de Abou Semghoun (Algérie), à Fès (Maroc).
De là-bas, depuis sa demeure, il s’occupa de l’initiation et de l’éducation de ses disciples, enseignant et expliquant le Coran et la tradition du Prophète (que la prière et la paix soient sur lui), à ses élèves toujours de plus en plus nombreux.
Qoutbaniya
 Ainsi, depuis sa rencontre avec l’envoyé d’Allâh (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) à Abu Samghoune, il ne cessa de suivre ses enseignements et ses éducations tout au long de ces années, et au fur et à mesure des évènements, jusqu’au jour tant annoncé, et tant prédit au cours de sa vie où il fut hissé au rang suprême de sceau de la sainteté.
Il atteint deux stations uniques dans la hiérarchie spirituelle
– La Khatmiya: Il est le Sceau des saints et clôture pour toujours les degrés de sainteté. Il est l’irrigateur de l’ensemble des saints, et chacun d’eux ne puisent que de son océan et ne tire les lumières que de sa niche. Et ce avant même son existence matérielle et après celle-ci, et jusqu’au jour du jugement dernier. Tout comme l’ensemble des prophètes se sont irrigués depuis la préexistence de notre maître Muhammad, Sayidinna Ahmad Tidjani était depuis la préexistence l’irrigateur des saints et jusqu’au jour du jugement dernier. Comme dit notre bien aimé prophète Muhammad: « J’étais prophète alors qu’Adam se trouvé entre l’état d’eau et d’argile »
-La Katmiya: Le Pôle caché, réalité connue seulement d’Allah et de son Prophète (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) et caché à tout l’ensemble de la création. Constitue le summum des qualités de la sainteté. Sayidinna Ahmad Tidjani, détient tout ce qui est obtenu par les saints dans le domaines des perfections divines et les rassemble.
Cheikh Ahmad Tidjani (qu’Allâh sanctifie son précieux secret) a révélé :
« Le maître de l’existence (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) m’a informé de vive voix que je suis le Pôle caché, cela à l’état de veille et non en rêve ».
Il a expliqué aussi en ces termes le rôle du Pôle caché:

« Tout saint ne boit et n’est abreuvé que de notre océan depuis la création jusqu’au jour où on soufflera sur la Trompe du Jugement dernier ».
Il a dit aussi:
« Tous les flux qui émanent du Prophète (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) sont recueillis par les essences des prophètes (sur eux la paix) et tout ce qui émane et surgit de leurs essences sont recueillies par mon essence et de moi cela se départage sur l’ensemble des créatures depuis le commencement du monde jusqu’au jour où on soufflera sur la Trompe du Jour Dernier, et j’ai des sciences par lesquelles j’ai été particularisé entre le Prophète (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) et moi sans intermédiaire ».
Décés
Cheikh Ahmad Tidjani (qu’Allâh sanctifie son précieux secret) quitta ce monde terrestre à l’âge de 80 ans. Après avoir accompli la prière du Soubh il s’allongea sur le côté, demanda un verre d’eau qu’il but, puis son esprit agrée quitta son corps béni.
Il fut enterré dans le jardin qui juxtaposait les murs de la Zaouïa bénie de Fès, par la suite, au fur et à mesure de son agrandissement cette parcelle fut incluse dans les murs de la Zaouïa et depuis son départ la lumière qu’il hérita du Prophète (que la prière et la paix soient sur lui) ne cesse de se propager.
Son Portrait
Quiconque le voyait l’aimait à cause la splendeur qu’il voyait se dégager de lui et des lumières extraordinaire qui envahissaient tout son cœur, son intelligence et son esprit.
Les traits de sa morale se distingué par leur existence matérielle comme elle se distingué par le fait que son visage radieux était d’une blancheur teintée de rouge, sa barbe filée de poils gris resplendissant, faisait jaillir de lui une lumière mystérieuse.
Sa taille moyenne et son allure princière bien qu’il fut le plus humble, marqué en lui sa haute dignité.
Doté d’une voix forte, son langage châtié et son verbe éloquent exprimés clairement ses pensées.
Imitant le prophète Sayidinna Muhammad (que la prière et la paix soient sur lui) dans tous les actes et conditions.
 « Aimez Dieu, dit le prophète (que le salut et la paix soit sur lui) pour  les bienfaits qu’Il vous accorde. Aimez-moi de l’amour que vous aimez Dieu. Et aimez les membres de ma famille de l’amour que vous m’aimez. »
« Certes, Allâh et ses anges prient sur le Prophète ; ô vous qui croyez priez sur lui et adressez-lui vos salutations »
  Ô Allâh ! Prie sur Muhammad ainsi que sur sa famille, ses compagnons, ses enfants, ses épouses, sa descendance, les gens de sa maison, ses liens de parenté, ses Ansars, ses partisans, ceux qui l’aiment, sa communauté, ainsi que sur nous tous ensemble avec eux, ô le plus Miséricordieux des miséricordieux.

« Gloire à ton Seigneur, Seigneur de puissance, au-dessus de ce qu’ils décrivent! Et Paix sur les envoyés, et louange à Allâh Seigneur des mondes ».

Wa salam

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