Le Cheikh Sayidinna Ahmad Tidjani
Ô Allâh! Accorde à notre maître Muhammad qui a ouvert ce qui
était clos, qui a clos ce qui a précédé, défenseur de la vérité par La vérité,
le guide du droit chemin, ainsi qu’à sa famille suivant sa valeur et
l’estimation de son ultime dignité.
Sa naissance et sa noble lignée
Cheikh Abu-l-‘Abbâs Ahmad at-Tidjanî, plus communément connu
sous le nom d’Ahmad Tidjanî, naquit en 1737, à Aïn Madhi (Sud Algérien).
Il fut élevé dans la chasteté, la sécurité et la religion,
sous la garde d’Allâh (qu’Il soit glorifié). Son père, fut le maître Abu
Abdallâh Sidi Mahammad ibn Al Mukhtar,
qui fut un savant orthodoxe, un enseignant et un évocateur de Dieu. Sa mère,
fut la vertueuse et parfaite Aïsha fille du noble maître Abu Abdallâh Sidi
Muhammad ibn Sanusi at Tidjanî al Madawi.
Quant à ses origines, Cheikh Ahmad Tidjanî, est un Sharif
authentique descendant du prophète (sur lui le salut et la paix). Sa lignée
ascendante remonte au maître Muhammad surnommée « an nafs az zakiya » (l’âme
pure), fils de Hassan al Muthanna, fils de Hassan as Sibt, fils de Ali ibn abi
Talib (qu’Allâh ennoblisse son visage) et de Saïda Fatima (qu’Allâh l‘agrée),
maîtresse des habitantes du paradis et fille de la meilleur créature d’Allâh
notre maître Sayidinna Muhammad (sur lui le salut et la paix).
Il n’eut jamais cure, n’étant intéressé que par ses
dévotions et les efforts qu’il devait consentir en ce sens, se suffisant de ce
qu’on racontait sur ses aïeux et ses ancêtres et de ce que l’on mentionnait
parmi les informations traditionnelles rapporté là-dessus par les notabilités
et les individus. Mais il ne le certifia qu’après avoir posé la question au
Prophète lui-même (que la prière et la paix soient sur lui) lors d’une vision à
l’état de veille, qui lui répondit:
«Réellement tu es mon fils, réellement tu es mon fils,
réellement tu es mon fils». Puis il ajouta: «Ton ascendance par Hassan fils de
‘Ali est authentique».
Sa jeunesse et ses études
Sayidinna Ahmad Tidjanî (qu’Allâh sanctifie son précieux
secret), fut un savant et un connaissant. Car il se peut qu’une personne ne
réunisse pas les deux en même temps, la science et la connaissance. Mais
sayidinna Ahmad Tidjanî a étudié et Allâh l’a facilité.
Quand à ses débuts dans la science, il apprit le coran sous
la direction de son maître Abdullâh Sidi Muhammad ibn Hamû at Tidjanî , suivant
la lecture de Nafi’. Il le mémorisa à l’âge de 7 ans, et durant cette même
année il le maîtrisa aussi.
Il approfondit
ensuite ses études dans la science. Il étudia le droit malikite sous la
direction des maîtres de Aïn Madhi (Algérie), jusqu’au niveau supérieur.
Déjà tout jeune, il faisait montre d ‘une précocité et d’un
attachement indéfectible à la sunna du prophète (sur lui le salut et la paix),
dans un contexte connu pour sa stagnation et son relâchement des mœurs. Il
disait : «Ma nature me commande lorsque je commence quelque chose de ne pas
l’abandonner, je ne commence rien que je ne l’achève»
N’étant pas satisfait des choses ordinaires, son dessein
était toujours porté vers les grandes choses. Il jouissait d’une grande
intelligence et d’une pensée profonde. Cela témoigne de l’existence de
disposition innée chez lui.
Il étudia ainsi sous la direction de son maître, le savant,
l’érudit et le gnostique Sidi Mabrûk ben bu ‘Afiyya al Madawi at Tidjanî, qui
lui appris les ouvrages importants
Il arriver à cette enfant de voir en rêve le tracé de son
destin. Car le rêve d’un homme
véridique, se vérifie en général peu de temps après. Comme nous a
informé notre mère Aisha (qu’Allah soit satisfaite d’elle):
« La première révélation reçut par l’envoyé d’Allah, le fut
par un rêve qu’il a vu pendant qu’il dormait. Il se trouver qu’il ne voyait
aucun rêve sans qu’il ne se réalisât aussi clair que l’aurore »
Parmi les rêves qu’il a fait démontrant la hauteur de sa
position et l’imminence de son degrés,
Sayidinna Ahmad Tidjani à dit:
« J’ai vue en songe quelque chose qui m’indiquait tout mon
état. Je vis en effet, en rêve, le prophète montant un cheval. Je me suis dis
que si j’allais à lui et le saluais alors qu’il était descendu du cheval, je
l’obtiendrais sans difficulté. Quand j’arrivai à lui , il descendit de cheval
et je le saluai. C’est à cela que je pensais pendant le sommeil. Quand je l’ai
salué, il entra dans le jardin appartenant à un homme habitant à Ayn Madi, ou
il se sacralisa et se mit à prier. Lorsque
je désirai me sacraliser aussi pour prier avec lui et fus sur le point
de me recueillir pour formuler l’intention, je n’eus pas le temps de le faire,
car il s’était incliné et prosterné. Mais je me sacralisai quand même et
effectuai avec lui la deuxième rak’a (unité de prière) que je terminai avec lui
en prononçant le salut final.
J’interprétai ce rêve, ou j’étais dans cet état, comme quoi
la moitié de ma vie se passerait sans que je n’y obtienne rien, que se serai
dans l’autre moitié que j’obtiendrais ce que je voulais. Et c’est ainsi que
cela c’est passé en effet. Qu’Allah en soit glorifié »
Il raconta également une vision qu’il eu a Ayn Madi:
« Alors que j’étais encore enfant, avant ma puberté je vis
en rêve qu’on m’installa un trône royal sur lequel je m’assis ayant autour de
moi un grand nombre de soldats auxquels je donnais des ordres, et qui
exécutaient mes commandements comme si j’étais un roi »
Il raconta également d’autres rêves démontrant sa sainteté
(wilaya), sa gnose et son grade de pôle (Qoutbaniya).
A l’âge de 15 ans, ses parents lui donnèrent une femme à
marié pour sa préservation en conformité à la sunna, il se maria donc.
Ayant maîtrisé toutes les bases scientifiques religieuse, il
accéda à l’âge de 16 ans au rang de mufti, puisqu’il était désormais en
capacité de répondre à toutes les questions religieuses.
La même année, ses parents décédèrent le même jour, suite à
une épidémie de peste. Mais malgré cette dure épreuve, Sayidinna Ahmad Tidjanî
se montra toujours aussi déterminé dans sa quête divine.
Bien qu’il eu acquis toutes les sciences de la religion, sa
grande soif de la connaissance divine demeuré très présente en lui. Il sut
pertinemment que tous ce qu’il avait acquis jusqu’à présent n’étais que des
bases. Il fit donc le constat que tous ce qu’il recherché depuis lors, ne
pouvait se trouvé ni dans la science, ni dans les livres.
Il abandonna donc tous cela, et se résolu à aller à la
recherche de la connaissance divine, à la recherche des connaissants pour être
en leur compagnie. Mais tâche difficile, car ces hommes sont cachés aux yeux
des gens.
Dans cette démarche spirituelle, le fait qu’il eu une
épouse, pouvait entacher son cheminement, car l’épouse aurait était une charge
pour lui concernant ses devoirs à accomplir. Il savait que si il partait seul
des charges encore dépendraient de lui, et que si il l’emmenait à ses cotés,
les charges serai plus lourde encore. Donc il préféra se séparer d’elle. Il
poursuivit donc sa quête.
En effet, c’était cette soif qui l’ habitait et plus rien ne
pouvait le retenir.
A la recherche de la connaissance
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A partir de ses 21 ans, Sayidinna Ahmad Tidjanî ne se reposa
plus dans sa quête, car point de repos qui ne soit avant peine. Il quitta ainsi
son pays l’Algérie, pour rejoindre le Maroc (Fès).
En effet, le Maroc était connu pour être un lieu ou se caché
beaucoup de grands saint, tel qu’Abou Madyan Al Ghawth (qu’Allâh l’agrée).
Dés qu’il entendait parler d’un saint, il allé à sa
rencontre. Et comme Allâh lui avait doté d’une grande intelligence, il avait la
subtilité de reconnaître les saints parmis les gens, afin d’ aller à leur rencontre
pour pouvoir échanger avec eux.
Il rencontra ainsi
beaucoup de saints dotés du dévoilement (kachf), et prit d’eux beaucoup de
tarîqa, et à chaque fois ces saints lui
garantissait dans leurs voies.
Dés que Sayidinna Ahmad Tidjanî arriver dans un lieu ou se
trouvé un saint, lorsque ce dernier le questionné sur certains sujets, il
constaté que Sayidinna Ahmad Tidjanî avait énormément de connaissances. Ainsi,
beaucoup essayèrent de le retenir, alors que lui plus rien ne pouvait le
retenir.
Le premier qu’il eut à rencontrer parmi les hommes de Dieu,
fut le maître At Tayib al Wazzanî al Yamhali, le grand maître de la shadhiliya,
auprès duquel il reçut l’initiation à cette tarîqa.
Pus il se fit initier à la Qadiriya sous la direction de son
khalife à Fès, où il s’initia à la Sidiqiya.
Puis il reçut
l’initiation de la shadhiliya an Nasiriya auprès de Sidi Muhammad ibn Abdullâh at Tuzani, avant de l’abandonner
pour suivre la shadhiliya al ghoumariya pour l’abandonner elle aussi en faveur de l’initiation qu’il
reçut du saint Sidi Muhammad at Tawash al Hassani qui lui dit:
«Tu t’isoleras en entrant en retraite spirituelle jusqu’à ce
qu’Allâh t’accordes l’ouverture, sache que tu occuperas un degré imminent».
Mais cheikh Ahmad Tidjanî n’accepta, il lui dit alors :
«Évoques-le donc en permanence, sans t’isoler, ni entrer en
retraite jusqu’à ce que Allâh t’accordes l’ouverture». Il accepta, l’évoqua
quelques temps avant de l’abandonner.
Il rencontra ensuite
le grand saint Sidi Muhammad ibn Al Hassan al Wanjalî az Zabibî qui lui dit
qu’il atteindrait le degré du grand cheikh et pôle de son temps Sidi Abu-l
Hassan Shadhilî (qu’Allâh l’agrée) et lui annonça d’autres choses qui devrait
lui arriver en sa faveur. Mais il ne reçut rien de sa part.
Il eut à discuter avec lui de questions rituelles. Celui-ci
lui recommanda de retourner dans son pays, ce qu’il fit en revenant à Aïn
Madhi.
En route pour le pèlerinage makkah-1 (1)
Alors âgée de 36 ans, Sayidinna Ahmad Tidjanî se résolut à
effectuer le pèlerinage à la Mecque. En quittant Tlemcen, il passa par Zawawa
où il rendit visite au Sharif Idrisside,
Abu Abdullâh Sidî Muhammad ibn Abdurahman al Azhari qui l’initia à la
khalwatiya ar Rahmaniya.
Il séjourna ensuite un an à Tunis ou il rencontra quelque
awliya (saints). La bàs, à Tunis, il vit le Prophète (que la prière et la
paix soient sur lui) qui lui dit :
«Invoque pour obtenir la Connaissance ou ce que tu désires
et moi je dirai Amin pour ta demande ». Il invoqua donc et le Prophète (que la prière et la
paix soient sur lui) disait « Amin ».
Ensuite, le prophète (que la prière et la paix soient sur
lui) a récité la Sourate Ad Douha (Sourate 93) et lorsqu’il arriva au verset
qui dit :
«Ton Seigneur t’accordera certes ses faveurs et alors tu
seras satisfait… » Le Prophète (que la prière et la paix soient sur lui) fixa
Cheikh Ahmad Tidjanî de son noble regard puis termina de réciter la Sourate.
En Tunisie, il passa le plus clair de son temps à enseigner
le livre d‘ al Hikam ‘Ibn Ata Allâh. L’émir de Tunis dépêcha un émissaire, pour
lui proposer d‘enseigner la science islamique à l’université de Zeitouna, et
lui affecta une résidence et lui alloua un traitement.
Dés qu’il lu la lettre il se tu, et se prépara la nuit même
à quitter la Tunisie en direction du Caire (Egypte), en vue d‘y rencontrer Sidi
Mahmoud al Kurdî (qu’Allah l’agrée)(d‘originne irakienne et égyptienne
d’adoption), chef de la confrérie khalwatiya au Caire, pour ensuite atteindre la Mecque.
Lors de leur première rencontre, celui-ci dit à cheikh Ahmad
Tidjanî : «Saches que tu jouis de l’amour d‘Allâh en ce monde ainsi que dans
l’autre» Sayidinna Ahmad Tidjanî lui dit: «d’où te viens cela?» Sidi Mahmoud al Kurdi lui repondit «d’Allâh». Sayidinna Ahmad Tidjanî lui dit
alors: «Je t’es vu lorsque j’étais en Tunisie et je t’ai dit «Je suis
entièrement en acier» tu m’as répondu oui, c’est ainsi que je vais transformé
ton acier en or»
Lorsque Sayidinna Ahmad Tidjani raconta cela, Sidi Mahmoud
al Kurdi lui répondit : «Oui, c’est comme tu as vu».
Quelques jours plus tard Sidi Mahmoud al Kurdi, interrogea
Sayidinna Ahmad Tidjanî sur ses ambitions, ce à quoi il repondit: «J‘ambitionne
d’accéder au degré des pôles suprême». Le célèbre maître lui affirma: «Ô ami,
Le Très haut te réserve beaucoup plus que cela!».
Il finit par joindre la ville sainte de la Mecque, et entra
en contact avec de grands connaissants.
Là aussi, il fit une rencontre des plus capitales, celui du
fameux cheikh Sidi ibn Abdallâh al Hindi (qu’Allâh l’agrée), un grand
connaissant à qui il était interdit de rencontrer quiconque, car la proximité
divine la lui interdisait. Il lui révéla par l’intermédiaire d’un de ses
disciples ce à quoi aboutira sa quête en disant: « Tu hériteras de mes connaissances, secrets,
dons et lumières. » Le lui écrivant
disant à son serviteur: « C’est lui que j’attendais, dis lui qu’il sera mon
héritier » Le serviteur lui dis: « Mais maitre, voila dix huit ans que je suis
à ton service, maintenant qu’un homme est venu du lointain Maghreb, que tu me
dis que c’est lui ton héritier! »Le maitre
lui répondit: « C’est lui en effet que j’attendais. Dans cette affaire,
on n’a pas de choix personnel. C’est Allah qui accorde Ses bienfaits à qui Il
veut. Si cela ne tenait qu’à moi, se serai mon fils que j’aurais favorisé,
serait-ce à ton détriment, et depuis longtemps, en attendant et espérant dans
le mystère lui être utile en cette chose qu’Allah ne réserverai à son destinataire
qui aller arriver » »
Avant de mourir al Hindi, lui révéla : «Sache que tu
rencontreras le pôle de notre temps» en faisant allusion au pôle suprême Sidi
Muhammad ibn al Karim as Samman (qu’Allâh l’agrée).
Après le pèlerinage, il se rendit à Médine l’illuminé, à la
rencontre du fameux pôle de son temps Sidi Muhammad ibn Abdallâh Karim as
Samman (qu’Allâh l’agrée), qui était à l’époque l’héritier du prophète (que le
salut et la paix soit sur lui).
Il cumulait la Qadiriya, la Naqshabandiya, la Nasiriya, et
la Khalwatiya, cumule appelé Samaniya.
Celui-ci le fit rentrer en retraite 3 jours et lui révéla
les secrets et pouvoirs des grands hommes de Dieu. Il lui dit: « C’est moi qui
suis le pôle de ce temps, dis moi tout ce que tu veux et je t’exauce». Il cita
beaucoup de vœux, et lui donna en autres des litanies qui lui feraient accéder
à la qoutbaniya intégrale suprême (rang suprême de sceau de la Sainteté), et
ainsi ils se sont quitté.
Retour du pelerinage
Après le pèlerinage, il quitta la Mecque, en compagnie d’une
caravane qui se rendait au Caire (Egypte). Sheikh Mahmoud al Kurdi l’accueilla
chaleureusement et le testa en lui soumettant des problèmes difficiles auquel
il lui demanda de résoudre en usant de ses connaissances. C’est ainsi que Sheikh
Mahmoud Al Kurdi autorisa les savants du Caire à entrer en joute avec lui. Ce
fut ainsi, jusqu’à ce que l’érudisme de Sayidinna Ahmad Tidjani ne fut plus un
secret et que les oulémas d’Egypte se ruèrent autour de lui pour profiter de
son immense connaissance.
Sheikh Mahmoud al Kurdi lui proposa la khalwatiya, qu’il
déclina, mais devant sa persistance il accepta. Il fit de lui un muqqadem et
lui accorda une ijaza (l’autorisation d’initier) absolue.
En ce temps là, Sayidinna Ahmad Tidjani était doté du dévoilement
(kachf). Tous les saints qu’il rencontra depuis lors, lui avait dit:
«Toi, il t es réservé une part auprès d’Allah, et c’est la
réalité de ce que tu es»
Sachant très bien qu’il n’avait pas encore atteint cette
part, il continua ses efforts en vue d’atteindre ce rang. Beaucoup de saints
lui conseillèrent de retourner chez lui à Abousemghoun en Algérie en lui disant
qu’au moment propice Allah le lui donnera.
Après le Caire, il se rendit à Tlemcen (Algérie), puis trois
ans après à Fès (Maroc).
Il continua à transmettre la khalwatiyya, c’est dailleur par
cette même occasion qu’il rencontra le savant Hassani, Sidi Muhammad ibn al
Mashri as Siba’i (qu’Allâh l’agrée), qui allait devenir son premier disciple et
Sidi Ali al Harazim Barradâ (qu’Allâh l’agrée) son second disciple. Il les
initia tous deux à la khalwatiya.
On a pu constater le dévoilement (kachf) de Sayidinna Ahmad
Tidjani, au moment ou il rencontra Sidi Ali Harazim qui était jeune en ce temps
là. Ce dernier, était dans un convoi uniquement pour voyager, jusqu’au moment
ou Sayidinna Ahmad Tidjani vint s’assoir à ses cotés, puis discuta un peu avec
lui, et lui dit:
« Toi, il y a deux ans tu as fait un rêve», alors que Sidi
Ali Harazim avait lui même oublié ce rêve. Sayidinna Ahmad Tidjani, décrivit en
détail le rêve qu’il avait fait auquel
Sidi Ali Harazim confirma.
En effet lorsque Sayidinna Ahmad Tidjani a vu pour la
première fois Sidi Ali Harazim, il su par dévoilement que celui-ci avait fait
ce rêve et qu’il serai son disciple. Sayidinna Ahmad Tidjani lui dit:
«connais-tu l’interprétation de ce rêve ?
Il répondit : «Non, je ne sais pas» Il
dit : «Ce rêve veut dire que tu es mon disciple et que moi je suis ton
maitre»
Sidi Ali Harazim constata que Sayidinna Ahmad Tidjani ne
pouvait que être véridique, car ce rêve il l’avait fait deux ans auparavant. Il
lui dit «C’est vrai » et ajouta «Maintenant qu’es-ce qu’on fait? » Sayidinna Ahmad Tidjani répondit: «Je te
donne en attendant la khalwatiyya, continu à vaquer à tes occupations, un jour
je te rappellerai pour te transmettra ma part». Alors que lui-même ne savait
pas ce qu’était cette part, il en avait la conviction car tous les saints le
lui avait annoncé.
Ses visites terminées à Fès, il ordonna à son disciple Sidi
Ali Harazim, d’y rester en attendant ses ordres. Il retourna à Tlemcen
(Algérie), où il retrouva son premier disciple Muhammad ibn al Mashri avec qui
il se rendit à Shelala, qu’ils quittèrent pour aller au Qasr ‘Abu Samghoune.
La grande ouverture
Alors âgée de 46 ans, Sayidinna Ahmad Tidjani détenait
toutes les connaissances et les secrets des maîtres qu’il avait rencontré
depuis ses débuts dans la voie. Là bas, à Abu Samghoune, il entra en retraite
spirituelle en attendant sa part.
Il se retira ainsi dans l’adoration et la méditation
d’Allah, se sentant isolé parmi les hommes, il se sépara d’eux pour se rendre
auprès du Maitre vrai et tournant dos à tous ce qui n’est pas Lui.
Retiré à l’intérieur de cette petite chambre, il y plaça un
bâton, en y attachant une corde qu’il mit autour de son cou, afin de rester en
position assise, au cas où le sommeil le rattraperai pour lui faire redresser
la tête. Il resta ainsi en adoration constante sans pouvoir dormir.
C’est là que lui est
apparut en état d’éveil, en pleine journée le prophète Muhammad (que le salut
et la paix soit sur lui), avec l’objectif de lui transmettre sa part tant
attendu.
En effet depuis l’âge de 21 ans, jusqu’à ses 46 ans, soit 25
années que Sayidinna Ahmad Tidjani airé partout dans le monde à la recherche de
la connaissance divine, sans plus jamais se reposer. Et voilà qu’à ce jour, le
prophète en personne lui remit sa part tant attendu.
« Et quand à ceux qui combattent pour Notre cause, nous leur indiquerons certes Nos voies. Et en vérité Allah est avec les
bienfaisants » 29/69
C’est la voie Ahmadiya, Muhammadiya, Ibrahimiya, Hanifiya,
Tidjaniya. Le prophète Muhammad (salut et paix sur lui) lui dit:
«Je suis le prophète
et c’est moi qui t’éduqué depuis lors. Et c’est moi qui suis ton maître à
présent. Ce que tu recherche le maître qui te le transmettra c’est moi, sa
n’est entre les mains d’aucun autre maître. Il te faudra en conséquence
abandonner tout ce que tu as pris de l’ensemble des voies précédemment,
personne n’aura de reproche à te faire, car c’est moi qui serai ton
intermédiaire auprès d’Allah et aussi ton aide».
Le prophète lui garantissa ainsi beaucoup de choses à
travers cette voie bénie. Il devint donc le dépositaire de la voie spirituelle
du Prophète lui-même (que la prière et la paix soient sur lui).
Les vertus attachées à la voie du Prophète(que la prière et
la paix soient sur lui) et à son Khalife
Sayidina Ahmad Tidjani (qu’Allâh sanctifie son précieux secret) sont
innombrables.
Ainsi, le Prophète (que la prière et la paix d’Allah soient
sur lui) lui enseigna son wird et lui dicta les conditions que comportait sa
voie. Il lui dit entre autres conseils personnels:
« Maintiens-toi dans cette Tariqa sans te retirer du monde,
ni cesser d’être en relation avec les hommes jusqu’à ce que tu atteignes la
station spirituelle qui t’es promise, tout en gardant ton état, sans grande
gêne, ni difficulté, ni effort cultuel excessif, renonce désormais à tous les
saints ».
Il reçut d’année en
année l’initiation directe du Prophète (que la prière et la paix soient sur
lui) ainsi que l’ordre et l’autorisation d’appeler les gens à cette voie.
S’ensuivit alors une période de propagation qui dura 13 ans
dans cette région, les gens affluant de multiples contrées pour tirer profit de
sa bénédiction et prendre de ce que lui avait confié le Prophète (que la prière
et la paix soient sur lui).
Cet ordre prit une expansion considérable en très peu de
temps, et cela attisa la jalousie et l’inquiétude des autorités turques de
l’époque Sayidinna Ahmad Tidjani dû s’exiler de Abou Semghoun (Algérie), à Fès
(Maroc).
De là-bas, depuis sa demeure, il s’occupa de l’initiation et
de l’éducation de ses disciples, enseignant et expliquant le Coran et la
tradition du Prophète (que la prière et la paix soient sur lui), à ses élèves
toujours de plus en plus nombreux.
Qoutbaniya
Ainsi, depuis sa
rencontre avec l’envoyé d’Allâh (que la prière et la paix d’Allah soient sur
lui) à Abu Samghoune, il ne cessa de suivre ses enseignements et ses éducations
tout au long de ces années, et au fur et à mesure des évènements, jusqu’au jour
tant annoncé, et tant prédit au cours de sa vie où il fut hissé au rang suprême
de sceau de la sainteté.
Il atteint deux stations uniques dans la hiérarchie
spirituelle
– La Khatmiya: Il est le Sceau des saints et clôture pour
toujours les degrés de sainteté. Il est l’irrigateur de l’ensemble des saints,
et chacun d’eux ne puisent que de son océan et ne tire les lumières que de sa
niche. Et ce avant même son existence matérielle et après celle-ci, et jusqu’au
jour du jugement dernier. Tout comme l’ensemble des prophètes se sont irrigués
depuis la préexistence de notre maître Muhammad, Sayidinna Ahmad Tidjani était
depuis la préexistence l’irrigateur des saints et jusqu’au jour du jugement
dernier. Comme dit notre bien aimé prophète Muhammad: « J’étais prophète alors
qu’Adam se trouvé entre l’état d’eau et d’argile »
-La Katmiya: Le Pôle caché, réalité connue seulement d’Allah
et de son Prophète (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) et caché à
tout l’ensemble de la création. Constitue le summum des qualités de la
sainteté. Sayidinna Ahmad Tidjani, détient tout ce qui est obtenu par les
saints dans le domaines des perfections divines et les rassemble.
Cheikh Ahmad Tidjani (qu’Allâh sanctifie son précieux
secret) a révélé :
« Le maître de l’existence (que la prière et la paix d’Allah
soient sur lui) m’a informé de vive voix que je suis le Pôle caché, cela à
l’état de veille et non en rêve ».
Il a expliqué aussi en ces termes le rôle du Pôle caché:
« Tout saint ne boit et n’est abreuvé que de notre océan
depuis la création jusqu’au jour où on soufflera sur la Trompe du Jugement
dernier ».
Il a dit aussi:
« Tous les flux qui émanent du Prophète (que la prière et la
paix d’Allah soient sur lui) sont recueillis par les essences des prophètes
(sur eux la paix) et tout ce qui émane et surgit de leurs essences sont
recueillies par mon essence et de moi cela se départage sur l’ensemble des
créatures depuis le commencement du monde jusqu’au jour où on soufflera sur la
Trompe du Jour Dernier, et j’ai des sciences par lesquelles j’ai été
particularisé entre le Prophète (que la prière et la paix d’Allah soient sur
lui) et moi sans intermédiaire ».
Décés
Cheikh Ahmad Tidjani (qu’Allâh sanctifie son précieux
secret) quitta ce monde terrestre à l’âge de 80 ans. Après avoir accompli la
prière du Soubh il s’allongea sur le côté, demanda un verre d’eau qu’il but,
puis son esprit agrée quitta son corps béni.
Il fut enterré dans le jardin qui juxtaposait les murs de la
Zaouïa bénie de Fès, par la suite, au fur et à mesure de son agrandissement
cette parcelle fut incluse dans les murs de la Zaouïa et depuis son départ la
lumière qu’il hérita du Prophète (que la prière et la paix soient sur lui) ne
cesse de se propager.
Son Portrait
Quiconque le voyait l’aimait à cause la splendeur qu’il
voyait se dégager de lui et des lumières extraordinaire qui envahissaient tout
son cœur, son intelligence et son esprit.
Les traits de sa morale se distingué par leur existence
matérielle comme elle se distingué par le fait que son visage radieux était
d’une blancheur teintée de rouge, sa barbe filée de poils gris resplendissant,
faisait jaillir de lui une lumière mystérieuse.
Sa taille moyenne et son allure princière bien qu’il fut le
plus humble, marqué en lui sa haute dignité.
Doté d’une voix forte, son langage châtié et son verbe
éloquent exprimés clairement ses pensées.
Imitant le prophète Sayidinna Muhammad (que la prière et la
paix soient sur lui) dans tous les actes et conditions.
« Aimez Dieu, dit le
prophète (que le salut et la paix soit sur lui) pour les bienfaits qu’Il vous accorde. Aimez-moi
de l’amour que vous aimez Dieu. Et aimez les membres de ma famille de l’amour
que vous m’aimez. »
« Certes, Allâh et ses anges prient sur le Prophète ; ô vous
qui croyez priez sur lui et adressez-lui vos salutations »
Ô Allâh ! Prie sur
Muhammad ainsi que sur sa famille, ses compagnons, ses enfants, ses épouses, sa
descendance, les gens de sa maison, ses liens de parenté, ses Ansars, ses partisans,
ceux qui l’aiment, sa communauté, ainsi que sur nous tous ensemble avec eux, ô
le plus Miséricordieux des miséricordieux.
« Gloire à ton Seigneur, Seigneur de puissance, au-dessus de
ce qu’ils décrivent! Et Paix sur les envoyés, et louange à Allâh Seigneur des
mondes ».
Wa salam
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